Dans la sphère des runners, il y a plusieurs types de coureurs:
-Il y ceux qui courent par pur plaisir (le dimanche en famille, le soir après le boulot avec un copain,…) mais sans forcement avoir ni l’envie ni le besoin de prendre des dossards.
-Et puis il y a les compétiteurs : ceux qui pensent, à l’inverse, que se fixer des objectifs, cocher des courses dans le calendrier, se battre contre ses chronos, peut leur procurer encore plus de plaisir.
Ces derniers sont nombreux finalement, quand on voit le nombre des participants au marathon de Paris ou de New York tous les ans…Oui mais parmi ceux là, on trouve encore des différences entre ceux qui choisissent de se fixer 1 ou 2 objectifs dans l’année et ceux qui n’hésitent pas à faire des courses quasi tous les WE.
Difficile de dire que l’un a tort et l’autre raison, d’autant que les avis sur le sujet sont controversés. Chacun agit selon ses envies, ses possibilités, sa manière d’envisager et de pratiquer la course à pied. Et forcement, dans l’un ou l’autre, en fonction de l’objectif envisagé, il y a du bon et du mauvais. À vous de voir de quel côté vous préférez vous placer ! 😉 Étant de ceux qui n’hésitent pas à faire 7h de train tous les WE pour aller galoper sur LA course tant convoitée, je peux vous dire ce qui me motive à le faire, sans regretter. Oui mais… J’ai aussi conscience des limites que cela peut comporter !
-Voyager, bouger, sortir de sa région !
Des courses, il y a partout, toute l’année ! D’ailleurs il y en a tellement, que pour choisir ce n’est même carrément, pas évident ! Par contre pour en trouver, ce n’est pas vraiment compliqué. Il suffit d’aller sur le net et de cliquer. Parfois c’est loin, on se dit, ça va être galère pour y aller…Et très vite, on se rend compte que ça nous permet de voyager et se programmer en parallèle un WE sympa avec le package complet. Restau, hôtel, course et visite de la ville ou de la région en mode récup ! 😉 En famille ou entre copains, en général quand on en revient, on se dit souvent, « c’était trop bien !! »
-Faire des séances de qualité
Faire un 10km en compétition ou une séance de 3 fois 3000 en entraînement, au final, on pourra se dire qu’on aura bien bossé. Certes, ce n’est pas du tout la même manière de s’entraîner, mais on ne pourra pas dire que courir le 10km ne nous aura pas apporté. Personnellement, je sais pertinemment que je me ferais plus mal en compétition qu’à l’entraînement…donc finalement, c’est plutôt intéressant pour les quelques fainéants qui n’arrivent pas à se faire violence tout seul à l’entraînement ! 😉
-Côté convivial : courir avec du monde
Pas toujours évident de laisser femme et enfants pour aller galoper dans les bois le dimanche matin. Et puis franchement, les sorties longues tout seul, faut se motiver ! C’est quand même un peu ennuyant… Alors qu’en allant sur une course, c’est grosse ambiance et grosse motivation assurées ! Toujours quelqu’un à qui s’accrocher ou avec qui papoter, et puis on sait qu’on aura maman et les loulous à bloc pour encourager sur le côté ! Sur les villages de départs on fait souvent des rencontres intéressantes, et les aires d’arrivées sont aussi souvent des grands moments de convivialité. Ça serait dommage de s’en priver.
Bon ok, j’avoue, il peut y avoir quelques inconvénients…
-Les contraintes de logistique et d’organisation
Participer à une compétition, c’est certain, c’est de l’organisation. D’autant que bien souvent, quand c’est un peu loin, il faut s’y prendre bien avant. C’est vrai que quand tout est carré, ça évite de stresser et de perdre de l’influx avant le moment tant attendu. Et tout ça, ça prend du temps…
Autre contrainte, et pas des minces pour les gros dormeurs, prendre un départ ça veut dire mettre un réveil le dimanche matin… Ne souriez pas, parce que j’en connais un paquet qui se refuse à prendre un départ à cause de ça. Bon alors bien sûr, il y a les fêtards qui se couchent toujours trop tard le samedi soir parce qu’ils ne savent pas dire non aux invitations des copains, mais aussi les marmottes qui en ont déjà marre de se lever tous les matins pour aller au boulot et qui ne peuvent pas se passer de grasses matinées.
-Les potentiels risques de blessures
A force de trop en faire, on finit par le payer. D’ailleurs ce n’est pas faute de nous avoir prévenus ! « Tu ne devrais pas courir tous les WE, tu vas te blesser… ». Bon, pour se défendre on argumente parfois qu’on ne va pas la faire à fond : « mais non, je vais y aller doucement, je le prends comme un entraînement ». On dit ça oui, et puis quand on est lancé, on ne peut pas s’empêcher. Par fierté et parce qu’on est des compétiteurs aussi, on force un peu. Parfois beaucoup trop ! Et quelques semaines après on ne retrouve chez le médecin du sport qui nous force à couper (même une semaine, ça nous énerve… !).
-Les coûts engendrés
Parce que nous ne faisons pas tous partis de l’Elite et qu’il est quand même rare de se faire inviter, le dossard, il faut l’acheter. Force est de constater que malheureusement, ce n’est pas toujours donné. Et puis il n’y a pas que le dossard… il faut prendre une chambre d’hôtel, les frais de transport, le restau, l’apéro (oui la bière récup d’après course quoi !)…Bref, ça prend certes du temps, mais aussi de l’argent !
Moral de l’histoire ? Quand on aime on ne compte pas ! Être passionné, ça n’a pas de prix. Alors si vous avez l’envie, foncez et allez y, la vie est courte et parfois je crois qu’on l’oublie.
Sylvaine CUSSOT
Laisser un commentaire