Distance mythique en course à pied, quel coureur n’a pas un jour pensé s’y essayer ?
Défi lancé avec un groupe de potes, pari sur soi même, besoin de se fixer des objectifs ambitieux, ou juste la curiosité de voir si, nous aussi, on peut le terminer…
Toutes les raisons sont bonnes et respectables pour avoir l’envie de les boucler ces 42km195 !
Un marathon, ça se prépare…Et en général le premier, on a encore plus à cœur de bien le préparer. Parce que finalement, on ne sait pas vraiment ce que c’est et aussi surtout parce qu’on a envie d’être à la hauteur des objectifs fixés. On se renseigne, on questionne, on hésite, on réfléchit, et une fois la décision prise, on ne pense plus qu’à ça ! On en devient d’ailleurs un peu énervant pour notre entourage parfois…
Alors quelles sont les différentes choses à prendre en compte lors de la préparation de son premier marathon ? Il y en a beaucoup, mais nous allons revenir sur certains points avec à l’appui les témoignages de 3 coureurs qui sont actuellement en train de préparer leurs premiers marathons. Hélène CHARRIER et Clément EVRARD (Du CA Balma) seront au départ du marathon de Toulouse fin octobre, et Freddy GUIMARD (Free Run) participera lui à Nice-Cannes, le championnat de France de marathon 2012.
L’importance de la motivation pour se lancer sur cette distance
C’est bien connu, 50% dans la tête, 50% dans les jambes ! Autrement dit, il faut y croire pour le faire. L’envie, c’est une grosse partie du travail dans la préparation. Pas la peine donc de se lancer dans un tel défi sans y être motivé ou si on y est forcé…Après les motivations peuvent être différentes d’un individu à l’autre, mais l’essentiel, c’est qu’elles soient bien là!
-Pour Freddy et Clément, c’est avant tout une question de « défi »…
« L’an dernier une personne de mon entourage professionnel m’a demandé un plan pour préparer le Marathon de Toulouse. Je lui ai donc proposé un plan et le jour du marathon je suis allé le voir à plusieurs passages. J’ai notamment fait les 7 derniers km en sens inverse pour être sûr de le croiser: j’ai été impressionné par l’ambiance, les encouragements des gens grâce notamment au prénom sur le dossard et la joie des concurrents finissant leur marathon sous la barre (3 ou 4h par exemple) qu’ils s’étaient fixée. Tout ça m’a donné l’envie de vivre ces moments particuliers et je me suis lancé le défi de faire un marathon l’année suivante, malgré que ma spécialité soit le… 800m », explique Clément.
-Hélène perçoit ça comme une « suite logique » dans sa vie d’athlète:
« Je crois que le véritable motif s’inscrit dans l’historique de mon parcours en athlétisme. Du footing bien-être, je suis passée à la distance de 10km. Mais lorsque je me suis essayée au semi-marathon, cette distance m’a beaucoup mieux convenu. Je suis beaucoup plus à l’aise dans l’endurance que dans la vitesse. Le marathon est l’étape suivante, naturellement. J’aime l’idée du risque que cela implique, celui de ne pas pouvoir aller jusqu’au bout mais tout faire pour s’en donner les moyens. Et puis, je serais très fière de faire partie du monde des marathoniens si je parviens à passer la ligne d’arrivée. »
L’importance de choisir le « bon » marathon
Il en existe des tas de marathons…Presque toutes les grandes (et même les plus petites ou moyennes) villes de France et d’Europe ont leur marathon. Alors pas toujours évident de faire un choix. En fonction des objectifs fixés, on peut préférer s’orienter vers un réputé « roulant » pour espérer le meilleur chrono possible. Mais très souvent, pour le premier, l’objectif c’est déjà de le terminer et surtout de prendre plaisir à le courir pour peut être avoir envie de recommencer. L’idéal donc, c’est de se laisser guider par vos envies et vos sentiments. A prendre en compte aussi la date à laquelle il a lieu en fonction de vos autres objectifs de l’année fixés. C’est une course « traumatisante » physiquement, il vous faudra donc du temps pour récupérer complètement…
-Hélène et Clément ont choisi Toulouse, leur ville de cœur et d’adoption et une date d’évènement qui leur paraît bien adaptée:
Hélène explique : « Je devais faire le relais du marathon avec 2 équipes que j’avais constituées dans l’entreprise dans laquelle je travaille mais cela n’a pas pu se concrétiser. Un athlète du club d’athlétisme dans lequel je cours m’a alors encouragée à préparer le marathon de Toulouse. A force d’en parler, je me suis laissée convaincre, encouragée également par mon ami, ma sœur et mon entraîneur. Quant au choix du marathon de Toulouse, c’est parce ce que je vis dans cette ville et que des amis à moi y seront bénévoles sur le parcours. La date est parfaite pour une préparation qui débute à la fin de l’été. »
Clément l’avait vécu en spectateur: « J’ai donc choisi le marathon de Toulouse parce que c’est celui que j’ai vécu de l’intérieur et qui m’a donné envie de me lancer dans l’aventure. En plus de ça la date me permettait d’entamer ma préparation juste après la pause suivant ma saison de piste, et de récupérer à l’issu du marathon avant d’aborder la saison de cross, ce marathon est donc parfaitement placé. Et puis je suis Toulousain d’adoption!! »
-Pour Freddy, c’est également le fruit d’un projet de club commun:
« Je devais faire mon premier marathon l’année prochaine, mais comme Charles et Jérémy le font cette année, »Chauchau » m’a proposé de suivre l’aventure avec eux. Du coup on peut faire un bon bout de préparation ensemble car j’habite a 1h15 de chez eux alors je peux m’y rendre les WE. Nous avons donc prévu de faire les France de marathon à Nice. La date me convenait bien (hormis le fait que je louperais la sélection pour les Europe de cross mais ça sera pour l’année prochaine…). »
Savoir se fixer des objectifs réalistes et suivre un plan adapté à son profil
Pas toujours évident de gérer ses allures sur une distance si longue. Surtout quand c’est « du jamais fait »! Il faut bien se connaître pour ne pas partir trop vite mais sans trop se freiner non plus…L’idéal c’est de faire faire un plan par un coach, VOTRE coach, celui qui vous connaît bien et qui saura ce que vous êtes capable de faire ou non. En général, les chronos sur 10km ou semi sont déjà des bons moyens de références. Il faut aussi savoir adapté son plan en fonction de sa vie et ses activités professionnelles et/ou personnelles. Ne pas entrer dans une spirale de sur-fatigue…
-Hélène se base sur 3h30:
« C’est mon entraîneur, Alain Ferrando, qui m’a élaboré un plan en se basant sur ma VMA, mes temps aux entraînements et lors des compétitions et je lui fais totalement confiance.
Je suis l’entraînement de très près mais les contraintes professionnelles, familiales et sociales ne permettent pas toujours de le suivre à la lettre, alors j’adapte en fonction du temps que j’ai et du lieu où je me trouve. »
-Clément aimerait terminer dans les 3h:
« Je me suis fixé comme objectif de réaliser moins de 3h, car même si je pense être capable de réaliser un chrono plus « intéressant » je veux profiter de l’événement et ne pas mettre plusieurs mois à récupérer et compromettre ainsi mes objectifs de « pistard »! Mon plan d’entraînement a été fait par Jean-Luc Duhamel (dit JLD), un des coachs course sur route du CA Balma. Je suis au maximum le plan, mais je me suis accordé quelques libertés comme la participation à quelques courses sur piste et certaines séances lors desquelles je finis plus vite et avec les pointes, pour satisfaire mes besoins de vitesse. Bref me faire plaisir au milieu d’une préparation longue et psychologiquement prenante pour un coureur de 800m 🙂 »
-Pour Freddy, objectif, 2h15-20!
« Mon objectif serait de faire entre 2h15 et 2h20. Je m’entraine en ce moment avec le plan de « Chauchau » pour la préparation marathon sur des bases de 2h17 2h18. J’essaie de le suivre à la lettre suivant mon emploi du temps de mon travail. »
Tester son matériel et ses ravitaillements: préparer sa course
il faut anticiper les éventuelles défaillances pour pouvoir se prémunir. Pour savoir comment son corps va réagir à partir d’une certaine distance, il faut le tester. Les sorties longues sont aussi faites pour ça. Tester sa « machine » mais aussi tester ce qui va lui permettre d’avancer, son carburant (gels ou autres produits énergisants), et son habillement! ravitaillement, chaussures et textile, rien n’est à négliger!
-D’ailleurs nos 3 coureurs sont presque au point à ce niveau là:
Clément: « J’ai testé les chaussures prévues pour le marathon lors de certaines séances assez longues, je les testerai encore plus lors du semi-marathon prévu dans ma préparation! »
Hélène: « J’ai acheté de nouvelles chaussures avec lesquelles je m’entraîne régulièrement. Pour le reste, je n’ai pas prévu de matériel particulier. »
Freddy: »J’ai testé gels, boissons et chaussures (qui seront des « Adidas Tempo« ) »
Se lancer sur l’épreuve d’un marathon, c’est un très beau challenge. Mais pour pouvoir le relever il faut mettre toutes les chances de son côté et pour cela penser à BIEN SE PREPARER!!
Nous souhaitons bonne chance à Hélène, Clément et Freddy et merci pour votre participation! 😉
Sylvaine
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