L’Ultra Trail du Mont Blanc, un sujet d’actualité, mais aujourd’hui, c’est d’abord de sa petite sœur dont on voudrait vous parler, la CCC!
L’UTMB, c’est LA course rêvée des trailers français ! Quel trailer n’en a jamais entendu parler ou n’a jamais lancé : « un jour moi aussi je la ferai ! ». Oui mais voilà, c’est quand même un gros chantier qui nécessite un investissement énorme en terme de préparation. Les 168km il faut les terminer ! Un certain nombre de coureurs qui hésitent à s’y lancer (et se disent « on verra plus tard, j’ai encore le temps d’y penser », ou encore « c’est trop long, je risque de ne pas terminer ou pire de me blesser et me dégoûter »), préfèrent du coup s’orienter vers à la CCC ! 98km, un peu plus léger ok, mais ça reste quand même un très gros bébé !
Souvent appelée comme étant « la petite de l’UTMB » (d’ailleurs au passage, le terme « petite » ne semble pas vraiment super approprié), la CCC est maintenant tout aussi réputée et vaut vraiment la peine de s’y intéresser.
Quelques lignes pour vous la présenter avant de parler de 2 très bons coureurs (vous en avez forcément déjà entendu parler !) qui ont prévu d’aller très bientôt s’y frotter ! (dans l’article qui va suivre aujourd’hui!)
Pour commencer, la CCC, c’est…
Les 3 « C » pour « Courmayeur, Champex, Chamonix ». Cette course de montagne (trail) traverse ces 3 villes. Un départ majestueux au centre de Courmayeur (Vendredi 31 Août à 10h !), bien connu pour les émotions fortes qu’il réussit à faire passer, notamment au son frissonnant de la célèbre musique de Vangelis (même les animaux en sont perturbés… Si si promis, l’an dernier j’étais témoin, j’y étais !)
Le parcours ensuite permet aux nombreux coureurs de passer dans des endroits d’une beauté exceptionnelle autour du massif du Mont Blanc en grimpant plusieurs fois à plus de 2500m d’altitude : la tête de la Tronche (2584m), Grand Col Ferret (2537m), la Tête aux vent, le Vallon des Cheserys… (au total, 5950m de dénivelé positif pour presque 100km). A noter les ambiances de folie que l’on retrouve à chaque ravitaillement (5) grâce aux bénévoles et aux spectateurs qui font de chaque passage des coureurs un grand moment de fête et de convivialité. La Fouly, Champex, Trient, Vallorcine… Amis coureurs, en passant ici, vous vous sentirez transporter ! 😉
Mais attention, la CCC, on ne peut pas la courir sans être un minimum habitué. Et pour pouvoir y participer, il est nécessaire d’avoir accumulé un certain nombre de points grâce à d’autres courses auxquelles il faudra avoir auparavant participé (liste sur le site web). Justement côté participants, on en attend jusqu’à 1800 ! des petits, des grands, des forts ou des moins forts.
En attendant, pour vous, j’ai posé 3 questions au vainqueur de la CCC 2011, Emmanuel Gault du Team Asics Trail.
3 questions au vainqueur de la CCC 2011:
– quels 3 principaux conseils peux-tu donner aux futurs finishers de la CCC 2012 ?
« Les 3 conseils que je pourrais donner (si je peux en donner), sont des conseils assez communs mais qui sont très utiles tant parfois on se laisse emporter par l’enjeu…
-Le premier serait de bien gérer les deux trois premières heures de course. D’une part pour s’économiser car la fin de course est très difficile mais aussi pour sonder ce que notre corps sera capable de faire ce jour là ! En général, au bout de deux heures, on sait à peu près où il peut nous emmener!! 🙂
-Le second conseil est de bien se ravitailler tout au long de la course et pourquoi pas de prévoir bien à l’avance cette stratégie (mettre un timer toutes les heures pour penser à ingérer quelque chose, prévoir tel aliment à tel ravitaillement etc…) C’est ce qui induira un rythme de course stationnaire, c’est à dire le moins de coups de mou possibles !!
-Le dernier conseil enfin, serait de bien regarder le bulletin météo de la veille ! Selon la couleur du ciel, tout peut changer et ce n’est plus la même course !! »
-une anecdote qui te restera de cette édition 2011 ?
« Une anecdote notable concernant l’an dernier a été le changement de parcours de dernière minute justement pour raisons météo. Il y a deux ans, j’avais vécu la fin de CCC sous des trombes d’eau et ça m’avait moyennement fait rire. J’avais eu l’impression d’être limite au niveau sécurité… Donc je n’étais pas mécontent que l’organisation nous propose un plan B… Même si l’ascension du col de la Forclaz sur le parcours bis m’avait laissé bien des traces dans les cuisses !! »
-le moment de la course qui te semble le plus difficile ? (en terme technique ou même autre raison….)
« Le col de la Forclaz sur le parcours bis et la montée de Bovine sur le parcours normal ! Cette dernière est technique, pentue et caillouteuse et il est bien difficile de savoir où on va mettre les pieds alors même que la pente est terrible… Parfois, c’est un peu long ! De manière générale cependant, il y a peu de montées faciles sur cette épreuve. Donc les moments difficiles sont assez nombreux. C’est pour ça qu’il vaut mieux y arriver bien frais avec une bonne paire de cuisses! »
Merci Manu, et maintenant amis futurs finishers, à vous de jouer !! 😉
Sylvaine CUSSOT
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