Parce qu’on parle sans arrêt de parité, et qu’on m’avait fait remarquer que l’inverse était aussi d’actualité, je me suis lancée sur le sujet pris de l’autre côté : après les femmes de coureurs, voici les maris de coureuses !
Encore une fois, je tiens à signaler que ce sont des propos volontairement exagérés, et que bien entendu, ça ne se passe pas toujours comme ça en réalité. Et la liste est longue, on aurait pu bien en rajouter avec une imagination encore plus développée. Juste un peu d’humour, parce que ça n’a jamais fait de mal de rigoler ! 😉
Même si le peloton reste majoritairement masculin, c’est vrai qu’on voit la participation des femmes de plus en plus augmenter. Et comment vit Monsieur que Madame accorde de plus en plus de place à la course à pied ? Voici donc quelques comportements de maris « stéréotypés » (c’est de l’humour, je tiens à le re-préciser !)
-L’admiratif
Il est content pour elle, elle court et elle s’épanouit. Il ne sait pas comment elle fait, elle ne s’arrête jamais ! Constamment au four et au moulin. Les enfants, les tâches ménagères, le travail et par-dessus ça, le soir, elle a le courage d’aller galoper. Parfois même elle arrive à y aller le midi, pour se libérer quelques soirées. Une sur-femme, il n’en ferait pas autant…Il culpabilise presque de poser ses fesses dans le canapé, elle, elle n’a jamais le temps de regarder la télé. Du coup, pour faire bonne figure, il se propose souvent de la masser pour l’aider à se détendre et mieux récupérer. Il ne sait pas cuisiner ni repasser, mais il met la table et passe le balais pour faire mine de participer et aussi il l’avoue, un peu pour déculpabiliser. Il porte ses sacs et l’encourage à ses compétitions, parce qu’elle le vaut bien quand même !
-Le vexé
Il est de ceux qui pensent qu’hommes et femmes ne sont pas à mettre sur un même pied d’égalité. L’émancipation, elle n’aurait jamais du exister ! Du coup, il en prend un coup sur sa fierté. Pendant qu’il est en train de s’occuper des courses, du ménage et autres futilités, elle, elle est en train de s’amuser. Les rôles sont inversés, mais c’est contre sa volonté. Il l’aime et il veut la laisser faire ses activités et puis finalement, il ne veut pas l’avouer, mais ça ne le dérange pas de « gérer ». C’est juste que voilà, il évite d’en parler et de l’étaler… Ou alors il ment et il dit qu’il l’accompagne toujours pour qu’elle soit en sécurité ! D’ailleurs quand il vient la supporter, il met short et baskets pour ne pas se faire suspecter. Faudrait pas qu’on dise que sa femme est plus courageuse que lui quand même…
-Le protecteur
Il lui dit sans arrêt de se ménager. Elle est toujours à fond et risque de craquer. En plus elle prend des risques à aller seule courir dans des endroits un peu reculés. Il s’en méfie de tous ces tarés dont on parle sans arrêt aux actualités ! Et ce n’est pas faute de lui avoir dit de faire attention et de se protéger. Elle se plaint qu’elle se fait sans cesse embêter mais elle s’entête à mettre des tenues qui font qu’elle se fait regarder. Il prend parfois le vélo pour l’escorter et s’assurer que rien ne va lui arriver. Et puis aussi juste parce qu’il l’aime et qu’il est bien à ses côtés… Il se demande d’ailleurs s’il ne va pas lui acheter un tapis de course pour qu’elle puisse se défouler en toute sécurité ! Courir, ce n’est pas sa tasse de thé mais peu importe, ce qu’il souhaite c’est que sa femme puisse s’éclater sans prendre de risque pour sa santé.
-Le profiteur
Il est du genre à penser, chacun ses activités, ça nous permet de souffler ! Quand elle se lève tôt le matin pour aller galoper, il est content, il a toute la place dans le lit pour finir sa nuit, il peut s’étaler ! Il l’encourage à choisir des courses géographiquement un peu éloignées, comme ça, elle part le WE entier et lui il en profite pour inviter ou se faire inviter et sortir sans se faire fliquer ! Elle fait attention à sa ligne et lui, ça lui va bien, ça lui permet de manger à sa faim. Au restau, elle lui laisse toujours finir ses plats, et les bons trucs qu’elle n’aime pas, il se gave quoi ! Elle est mince, il la trouve super attirante, il est fier de l’avoir à son bras. Il rend jaloux tous ses copains qui se plaignent que leurs femmes ne bougent pas. Et puis comme elle court vite et qu’elle aime ça, quand il faut être de corvée à la boulangerie, elle y va ! Pas-chassés à l’aller, foulées bondissantes au retour et le tour est joué, elle aura fait sa PPG ! 😉
-Le gros mateur
Il est limite dégoutant. Il joue au mari attentionné et dévoué en faisant mine de la supporter, en fait il l’accompagne à chaque déplacement parce qu’il sait qu’il pourra mater. Les sportives sont sexys , c’est un vrai délice de les voir se dandiner…D’ailleurs il ne manque aucun numéro de ces revues running féminines spécialisées course à pied. « Running pour Elles », c’est sa spécialité. Mais il l’achète pour sa femme bien évidemment…Sauf qu’en général, c’est toujours le premier à l’embarquer aux WC ! Bon par contre du coup il rejoint quand même un peu le jaloux, parce qu’il se dit que si lui, il le fait, les autres à côtés, ils ne doivent pas se gêner. En gros, sa femme, ça ne doit pas être la dernière à se faire regarder.
-Le jaloux
Sa femme est belle et musclée mais il veut être le seul à en profiter. Quand elle met ses shorts ou collants moulants il a l’impression qu’elle veut se montrer. D’ailleurs ça l’énerve, il voit bien que tout le monde est toujours en train de la regarder, ou autour d’elle, à roder… A chaque arrivée elle lui présente un nouveau copain qui soi disant aurait couru avec elle pour la pousser, la tirer, enfin l’aider quoi ! Sa liste d’amis sur facebook est sans arrêt en train d’augmenter, et comme par hasard ce sont souvent des hommes sportifs beaux et bronzés…qui la contactent bien entendu juste pour échanger sur cette fabuleuse passion commune qu’est, la course à pied !
-Le manager
Il veut tout gérer. Il se dit que c’est son rôle de l’épauler et va faire son maximum pour l’aider à performer. Et puis au pire, si elle échoue, il n’aura rien à se reprocher. Il la suit dans tous ses déplacements, il se dit qu’elle ne pourrait pas faire sans… Il s’occupe de la logistique et de tous les trucs pas toujours très marrants qui pourraient lui faire perdre de l’influx et du temps inutilement. Il tient bien à jour son carnet d’entraînement, il la force à se reposer aussi de temps en temps…il est pote avec son coach auprès duquel il ne se gêne pas pour prendre des renseignements : « ca va, elle est en forme en ce moment ? » il envisage même un jour de pouvoir la coacher directement, en se lançant dans une formation spécialisée prochainement… !
Par Sylvaine CUSSOT