Si vous êtes ici, c’est que vous êtes de près ou de loin concernés par ce magnifique sport qu’est la course à pied ! Vous aimez donc vous pratiquez mais ceux qui vous aiment et qui ne pratiquent pas, comment le vivent-ils ??
A bon entendeur … certaines femmes de coureurs se reconnaîtront peut être dans ce petit billet d’humeur !
La course à pied est une passion qui peut prendre une place très importante dans la vie d’un coureur. Plus ou moins importante en fonction de la manière dont on la pratique. Quoi qu’il en soit, elle impacte très souvent la vie de famille. Positivement ou négativement selon les cas.
Homme ou femme, quand on partage sa vie avec un(e) coureur(euse), on partage (ou subit ?) inévitablement sa passion aussi…Et chacun/chacune le vit à sa façon ! De manière volontairement exagérée (donc sans vouloir en vexer !), j’ai tenté de « catégoriser » les différents comportements des femmes de coureurs…!
La fière
Elle est sa plus grande fan. Elle parle de lui et vante ses performances à tout son entourage. Même s’il ne termine pas sur le podium, elle trouve toujours que c’est le meilleur et elle lui dit qu’il a fait la plus belle course de sa vie. Elle fait des reportages photos, elle épluche les magazines et les journaux pour récupérer les souvenirs des compétitions auxquelles il a participé et voir même si on ne parle pas de lui ici ou là.
Elle l’admire beaucoup, et lui dit tout le temps qu’il est courageux et qu’elle est fière de lui. Quand elle ne peut pas aller le voir sur les courses, elle suit le live sur le site de la course, ou elle s’arrange toujours pour être informée le plus rapidement possible de son résultat. Elle met ses tee-shirts « finisher » pour dormir et elle s’arrange pour mettre ses coupes, médailles et trophées bien en valeur à la maison.
Bref, elle ne se lasse pas de lui dire qu’il est trop fort !
La grincheuse
La course à pied est leur principal sujet de conflit. Elle trouve qu’il s’entraîne trop, qu’il ne vit que pour ça et donc qu’il la néglige à cause de ça. Elle râle parce qu’il la réveille le dimanche matin, et que de toute façon, ça ne sert à rien, parce qu’il ne gagne jamais rien.
Elle se plaint parce qu’elle passe son temps à lui laver ses vêtements de sport et trouve toujours ses chaussures de running traîner quelque part dans le salon. Elle ne comprend pas que courir puisse lui prendre autant de temps et ne voit pas comment il peut prendre du plaisir à se faire souffrir. Quand il se blesse elle ne se gêne pas pour lui dire : « bien fait pour toi ! ». Elle n’a même pas envie de rencontrer ses copains du club, de toute façon ils sont drogués comme lui.
Bref, elle se dit qu’elle aurait mieux fait de se marier avec un gros fainéant !
L’attentionnée
Elle aime le voir courir et elle aime le soutenir. Elle le suit partout, elle veut être toujours là pour l’aider et le supporter. Elle se lève le matin des courses pour l’aider à se préparer et au départ lui garde ses affaires. Elle lui tend une bouteille d’eau à l’arrivée et elle lui demande comment ça s’est passé. Elle lui fait ses ravitos et s’assure qu’il est dans les meilleures conditions possibles pour atteindre les objectifs qu’il s’est fixés.
Elle lui propose des massages, elle lui prépare les plats qu’il va aimer et qui pourront lui permettre de rester affûté. Pour son anniversaire, elle lui offre ses runnings préférées et la dernière montre cardio/GPS qu’il voulait s’acheter et tous les dimanches, elle lui ramène l’Equipe ou Jogging Magazine en rentrant de la boulangerie.
Bref, elle l’aime parce que c’est un courageux guerrier et elle adore l’admirer pratiquer !
La compréhensive
Elle comprend que courir est important (et même vital) pour sa moitié et elle fait son maximum pour lui permettre de pratiquer au mieux. Elle n’a pas forcement le courage de se lever le dimanche matin pour lui faire le bisou sur la ligne de départ, mais elle prend la peine de venir le voir passer la ligne d’arrivée pour le féliciter et le voir content d’en avoir terminé.
Elle le laisse aller s’entraîner avec ses copains mais lui fait comprendre qu’il faut mieux qu’il soit là pour s’occuper des enfants. Courir c’est bien, mais la vie de famille c’est important aussi.
Les WE où il planifie ses courses elle vient avec lui et en profite pour se balader, visiter les régions avec les enfants. Elle ne cherche pas vraiment à s’intéresser au résultat, ce qui lui importe, c’est qu’il arrive en bonne santé et content et que rien de grave ne lui soit arrivé. D’ailleurs elle n’y connaît rien et ne retient jamais le nom de ses copains ou des vedettes de la course.
Bref, elle respecte sa passion mais elle, ça ne la passionne pas plus que ça !
La pessimiste
Elle a l’impression que courir lui détruit la santé. A force de vouloir en faire trop, elle pense qu’il va forcement finir par se blesser et lui dit sans arrêt qu’il devrait lever le pied et penser à se reposer.
Elle le trouve toujours trop maigre et elle en a marre de l’entendre dire que c’est toujours trop gras et trop saucé. A chaque nouvelle course où il s’inscrit, elle croit qu’il va abandonner parce que c’est trop dur pour lui et qu’il ne s’est pas bien préparé. Elle s’imagine qu’il va mettre des mois à récupérer et d’ailleurs s’il a le malheur, les jours d’après, d’être particulièrement fatigué, ça sera forcement parce qu’il a trop forcé. Elle stresse quand il part sur des courses type trails, un peu accidentées, et ne se gêne pas pour lui dire qu’il est inconscient et qu’il risque un jour d’y rester. Elle lui achète des compléments alimentaires pour l’aider à garder la forme mais n’arrête pas de lui dire que c’est mauvais pour la santé.
Bref, elle pense que courir est mauvais pour lui !
La sosie
Courir c’est sa passion aussi, donc à vrai dire, elle se dit qu’elle a de la chance parce qu’elle a trouvé l’homme de sa vie et elle est ravie de partager tout ça avec lui. Elle se voit un peu en lui, et elle partage ses joies, ses peines et ses envies. Elle a fait son programme de course un peu en fonction de lui, mais elle ça lui va bien parce qu’elle se fait plaisir en même temps que son chéri.
Elle prend exemple sur lui et lui ne peut pas se passer d’elle. D’ailleurs de l’avoir à côté sur les courses, ça lui donne des ailes et il lui dit. Ils s’entraînent ensemble, et se motivent mutuellement. Ils rigolent de voir toutes ces paires de baskets qui s’entassent à l’entrée et se régalent à trainer main dans la main dans les boutiques de sport le samedi après midi. Ils choisissent leurs vacances en fonction de leurs courses et de leurs plans d’entraînement : ne pas oublier les baskets, c’est le plus important.
Bref, ils sont tous les 2 passionnés et se disent qu’ils se sont vraiment bien trouvés !
La jalouse
Elle l’idéalise mais ça l’énerve parce que jamais elle ne sera comme lui. Elle a voulu l’accompagner en se disant que elle aussi elle pouvait y arriver, mais dès les premières minutes elle était super essoufflée. Le lendemain elle était toute courbaturée, elle n’a pas eu envie de recommencer et puis du coup elle s’est découragée. Quand elle voit son courageux mari galoper, elle se demande comment il fait.
Au club il rencontre pleins de jolies filles sportives et musclées, elle se dit qu’à force, il ne va plus la regarder. Quand il s’achète des nouvelles tenues, elle ne peut pas s’empêcher de s’en acheter aussi même si elle sait pertinemment qu’elles resteront au placard. Elle est abonnée à des revues spécialisées « running » et les épluche pour se vanter d’être au courant des derniers potins sur le sujet ou des dernières nouveautés. D’ailleurs quand il lui en parle elle lui dit, « bah oui je suis au courant » !
Bref, c’est une grosse fainéante jalouse mais elle le cache bien !
Dans tous les cas, elle l’aime et l’essentiel est bien là !!
Par Sylvaine CUSSOT