Retour à la route vendredi soir avec un 10km à la course de l’Espace à Toulouse.
Des moments sympas partagés avec la tribu et l’inattendu, un record battu!
On m’avait prévenu, quand on commence à goûter à la montagne, aux vallées et aux sentiers, on n’a pas forcement envie de retourner sur les routes goudronnées… Oui mais, avis partagés ! Parce que les courses labellisées, officiellement mesurées, restent quand même dans bons points de repères pour savoir où on en est. Et puis je suis la première adepte de la variété !
Sur 10km, mon record perso commence à dater, 41’48, c’est en 2010 au 10km du Mans. Certes, je ne suis pas spécifiquement préparée, mais j’avais envie d’essayer. Au pire, ça ne pourra que m’apporter, une bonne séance de qualité. Et un moment convivial avec la tribu orange, ça ne peut pas se refuser! 😉
La course de l’Espace, les toulousains en ont déjà entendu parler, puisqu’il s’agissait cette année de la 6ème édition. Au programme, 2 courses, un 3km et un 10km. Ses 2 principales particularités : vendredi soir, elle se passe en soirée et les profits sont reversés à « l’association Dominique, agir pour vivre » (raison de plus pour ne pas la manquer). A la tête de son organisation, Christian Reina, que l’on connaît bien aussi par sa célèbre « Balade de Riquet ». Elle a lieu en plein été, et avec la chaleur c’est toujours un peu compliqué. Une semaine avec des températures supérieures à 30 degrés…On allait en baver mais on le savait ! 🙂
Chausser les baskets à la sortie du boulot, ce n’est pas nouveau. Mais accrocher un dossard et prendre un départ, c’est quand même plutôt rare. Ça change du dimanche matin au réveil matinal et perso, ça me convient bien. Bon après côté perf, paraît que ce n’est pas l’idéal…Peu importe ça reste, je trouve, un concept original !
La tribu Balmanaise s’était encore donnée RDV, du « orange » partout ! Et puis sur place on retrouve des têtes connues : Nassera et Bruno, Pierre le photographe, Brice de Running MAG, Fred de l’Athlé 632, Julien, Véro, Cécile…toujours sympa de revoir tout ce petit monde là! 🙂
Échauffement collectif dans la bonne humeur. Pas besoin de chauffer la machine longtemps, quelques foulées et on est déjà tout transpirant. On papote, on rigole, on taquine, on passe un bon moment, mais le départ approche, faudrait peut être penser à se concentrer pour faire les choses quand même un peu sérieusement.
21h, c’est parti !
On a que 10km, pas question de s’endormir au départ quoi ! Chaque seconde est précieuse autrement dit…Habituée à courir à la sensation, j’avais presque oublié les « bips bips » des montres chronos, dès le passage au 1er kilo. La mienne elle ne « bip » pas, mais du coup ça me fait penser à la regarder quoi. 3’53. Bien, on va essayer de garder un 4’ au kilo et on verra si ça tient comme ça. Les écarts commencent doucement à se creuser, on a un peu plus la place de respirer et de trouver quelqu’un à qui s’accrocher. Vincent et Antoine, 2 copains « orange » semblent partis sur la même allure que moi, banco, on fait équipe à 3 !
2ème kilo, 8’, parfait ! 3ème, 12’01, on est toujours dans les clous. Apparemment je suis en tête (pas de la course hein, juste chez les féminines, vous vous en doutez bien). Antoine commence à respirer fort, on dirait que ça commence à coincer pour lui. Il ralentit… On essaye de le motiver mais « allez y, je suis cuit », il nous dit. 4ème, 16’, quelle régularité, j’en reviens presque pas (bon en fait je n’ai regardé ma montre qu’une seule fois, au 1er kilo. Heureusement que Vincent était là pour ça, avec son GPS intégré, il pouvait suivre nos allures avec précision. C’est pratique ces p’tites choses là !). Mi course, 20’20, on a perdu quelques secondes mais y’avait un faux plat montant et un demi tour un peu casse pattes. Et puis bon, j’me dis que ça aurait été trop beau que je tienne l’allure franchement…
Cap vers le 6ème, le moment où on fléchit souvent. Bon là, je n’entends plus Vincent. Il regarde toujours sa montre, mais il annonce plus…Bon ou mauvais signe ? 7ème, « 3’57 ! », aaah, le retour de Vincent ! 😉 Allez les 3 derniers, en général, c’est ceux là qui sont déterminants : soit c’est craquage complet parce qu’on a mal géré, soit c’est tranquille en déroulé si on a réussi à en garder un peu de côté. On dit aussi souvent que c’est une question de mental…Alors j’écoute mes jambes et je me dis « j’ai pas mal ! » 🙂
Les 2 derniers, je décompte les mètres…En attendant avec hâte de voir le chiffre 1 annonçant le dernier kilomètre. L’allure reste bonne, même si je sais qu’on n’aura pas réussi à tenir les 4’ au kilo jusqu’au bout. Tant pis, si je bats mon record, c’est déjà super bien. Moins de 41’, c’est faisable si on termine à ce train. J’ai fait des derniers kilos dans pire état, j’ai bon espoir que le record puisse tomber cette fois ! Et puis le plus dur est maintenant fait, dans quelques mètres, c’est l’arrivée.
Un dernier gros virage et nous voilà face à l’arche…les dernières secondes à savourer, on entend le speaker nous annoncer. Les 10kms sont bouclés, j’me suis trop régalée! un coup d’oeil au chrono, 40’53! record battu! Après de longs mois éloignée de la route à crapahuter les dénivelés, j’y aurais pas cru. Comme quoi, route et trail peuvent être de bons alliés pour nous aider à progresser…! 🙂
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