Des courses sympas, tous les WE, il y en a… Mais bon voilà, il faut bien faire des choix (et aussi savoir lever le pied parfois!). Ça devait donc être un WE sans… mais celle de l’Aubrac, c’était quand même tentant !! Retour sur un magnifique trail! Impressions, photos, vidéo, tout y est!
Pour ma part c’était du jamais fait, mais les photos et vidéos qu’on pouvait trouver sur le sujet donnaient carrément envie de la cocher. Encore une où on savait qu’on n’arriverait pas frais, mais tant pis, on la fait !
La Lozère, y’a pas de doute, c’est bien vert! Ça grimpe un peu mais côté dénivelé, j’ai connu plus charpenté! On devrait pouvoir courir partout, sans avoir peur de tomber dans un trou (pour une fois !). Je crois que j’vais l’aimer celle là! Plusieurs formules proposées, de quoi trouver chaussure à son pied: 55km, 42, 27, 18 ou 11 (only grils!). Le 27, « la Cap Aubrac », fait partie du TTN: manche du championnat de France. Sans le vouloir vraiment, j’ai déjà fait 2 courses et suis classée 10ème apparemment. C’est l’occasion de faire la 3ème aujourd’hui justement (Les 5 meilleures de la saison compte dans le classement). Et puis 27km, distance que j’affectionne particulièrement. Ni trop, ni peu, un juste milieu! TTN, ça veut dire du niveau. En effet, apparemment on annonce un bon petit plateau. Allez on s’inscrit, banco!
Nasbinals, c’est pas la porte à côté. Faire de la route la veille des courses, on commence à être habitué. Et puis 3h, ça se fait non, quand on est motivé et passionné?? Même si c’est vrai qu’on ne se met pas dans les meilleures conditions pour être performant. Et ce WE particulièrement, puisqu’on a quitté la maison après 22h pour profiter du spectacle des enfants (Bah oui quoi, ça aussi c’est super important !). Hôtel à Florac après 2h de route, comme ça demain matin, en 1h on est au départ. Bon compromis. Ce fut donc une toute petite nuit (quasi pas dormi même pour Sissi…), mais quand on aime…!
Un réveil matinal qui bien évidemment, fait très mal. Petit déjeuner au coin du lit, à 5h, vite expédié (en moins de 30’, il fallait que tout soit plié et qu’on soit déjà sur la route…timing serré pour changé !). Café renversé sur le lit…les boulés…Bref on part en retard, on pilote sur la route mais forcement, on arrive super tard. 30’ avant le départ ! Vite vite vite le dossard. J’encourage mon Manu qui va bientôt partir pour le marathon des Burons. J’me dis qu’on est quand même motivé pour toujours tout faire à fond…Un aller retour à la voiture (pas garée tout près !) pour lui donner un bidon, et un second pour me préparer (c’est bon, du coup on va dire que je suis échauffée !). J’oublie d’enfiler les compressport, pas le temps de passer aux toilettes ni d’aller étudier le profil de la course… et le pompon, j’me rends compte que je n’ai pas pris le bon porte bidons …j’le sens pas, y’a rien qui va !!! Une grande respiration, pas de panique, elle est toujours bien là la motivation!
Arrive donc très vite mon moment préféré, les quelques minutes qui précèdent les premières foulées…Tous les coureurs entassés, excités ou stressés, mais prêts à s’élancer. Le refrain qui fait vibrer, le compte à rebours démarré et déjà tous en train de trépigner ! Et puis après, tout s’est enchaîné… Départ prudent, je reconnais 2, 3 coureuses qui jouent le top 10 du TTN devant. Je les laisse filer. Pas envie de me griller d’entrée de jeu ! Jambes moyennes, respiration difficile…Les 30 premières minutes, pas top, j’ai connu mieux (dans ces cas là, faut pas forcement se poser de questions. J’avance sans cogiter et j’ai bien fait, parce que d’un coup, ça s’est débloqué. 2 féminines qui marchent dans la montée, doublé ! Encore une fois, je m’interdirais de marcher! 🙂
Jusqu’au ravitaillement j’ai déroulé, sans douleur, en essayant de me ménager, sans oublier de bien boire et manger. Et qu’est ce que j’ai pris mon pied ! Pas vu l’heure passer ni les kilomètres défiler. Quelques descentes, quelques montées, des petits passages vallonnés, des conditions climatiques idéales pour galoper (ce qui n’était apparemment pas le cas les autres années !).Par contre, je commence à manquer d’eau, hâte qu’il arrive le ravito. Je pose la question, moins de 2km on me répond. Et effet, quelques minutes après, on y était. J’entends, « allez Sissi » !!! Surprise, une connaissance ici ? Et oui, le Pierrot, bénévole, mais il était bien de la partie ! Bidons remplis (après les avoir renversés…ou comment perdre du temps inutilement), et c’est reparti.
Une 2ème partie toujours en mode « petite maison dans la prairie ». Bonnes sensations, j’avance à petits bonds, pas d’hypo, les voyants au vert, ça devrait le faire. Côté classement, aucune idée et personne pour nous informer. Bon ben, on verra à l’arrivée ! Une bonne alternance de dénivelé + et -, vraiment agréable, impossible de s’ennuyer! Un parcours excellent, mais un peu exigeant pour les chevilles quand même de temps en temps. Ça en est même devenu pénible au bout d’un moment…Toujours à devoir vérifier où on mettait les pieds. Plusieurs fois j’ai trébuché, et j’ai fini par ralentir de peur de me blesser. Et puis du coup, j’ai fini par me faire remonter. Une féminine, grrrrrr !! (Elle, on dirait qu’elle ne craint pas les terrains accidentés !). Puis plus loin, je reconnais Gilles Guichard et Sylvain Court me doubler. Les parcours semblent donc se croiser. Au sol, un panneau, 3km Nasbinals…ça sent bon la fin… Bon ben ok, c’est maintenant qu’il faut tout donner!
Les 3 derniers kilomètres, une impression de légèreté, j’étais bien motivée pour rien lâcher. Et puis quand on commence à voir de plus en plus de spectateurs sur le côté, on sait qu’elle n’est plus très loin l’arrivée et que c’est le moment où il faut savourer. Je passe la ligne souriante, je regarde ma montre, 2h33, ça me va! 12ème, contrat rempli! la veille j’avais dit à Benji, « dans les 12, ça serait super ». Un seul regret… arriver pas fatiguée et me dire que peut être j’aurais pu un peu plus forcer!
Sylvaine CUSSOT
Vidéo du départ du marathon des Burons:
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