Quand on choisit de se lancer sur les séries, c’est prologue le vendredi, 43km le samedi, et on remet ça le dimanche aussi…Youpi!
Un peu trop pour la Sissi qui s’était enchaînée des allers retours de folie avec ce WE aux Canaries et puis surtout plus prudent avec genou qui fait cui-cui… (Une chute à l’entraînement, en descente bien évidemment, et c’est le genou qui prend…une grosse contusion dedans et pour se résorber complètement et bien, ça prend du temps. il faut donc être patient et comme ça fait mal, il faut serrer les dents !). Donc on laisse tomber les séries et on se concentre sur le 22km le samedi.
Départ prévu à 9h30, je m’en réjouis, pour une fois qu’on n’est pas obligé de se lever alors qu’il fait encore nuit. Bah oui, mais, pas de bol, parce que je n’ai pas dormi ! si si, et pourtant on avait réussi à y aller tôt cette fois ci, au lit ! Petit déjeuner copieux (à tourner toute la nuit, j’ai dû en griller des calories !) 3h avant, du coup, il fallait mieux. On arrive sur le départ à 8h pour encourager les copains sur le 43, c’est 8h30 le coup de feu pour eux. 9h approche, je passe chercher beau papa qui court lui aussi sur la même distance que moi ! Un peu d’huile sur le genou, un gros bisou à Mamoune, ma soeur et mon chouchou, et hop hop on retrouve Marie et c’est parti pour quelques kilomètres de folie.
J’ai quand même vite fait jeté un œil au parcours, j’ai bien remarqué qu’on commençait direct à grimper. Oui mais alors, une belle côte d’entrée de jeu ! Direct les cuissots en feu…Une trentaine de coureurs seulement devant, je commence à me dire qu’encore une fois je suis partie trop vite et que je vais me faire doubler rapidement (ça s’est bien passé finalement, j’ai fini 38ème au scratch finalement ! ;-)). Peu importe, je gère la montée et pour le reste, on verra après. Cette dernière plutôt bien passée (presque sans marcher, chouette, je commence à progresser !), on entame une loooooooongue descente. Je sais que mon genou ne va pas aimer… Allez on sert les dents, et on avance en pensant à la devise du « gagnant » : la douleur est temporaire, l’abandon est définitif ». Gare aux appuis, les chutes en descentes, c’est la spécialité de Sissi ! 😉 7ème kilo, au 11ème y’a le ravito et normalement j’devrais y retrouver mon Gault.
J’ai l’impression qu’on avance à bon train, j’me sens vraiment bien. Apparemment je suis en tête. Depuis le départ, c’est trop la fête ! L’inconvénient pour les nanas dans ces cas là, c’est qu’en fait, même si on est annoncé en tête, on n’est jamais vraiment devant quoi. Bah oui parce qu’il y a toujours quelques gars pour nous gâcher ce plaisir là ! 😉 Donc faut avouer, ce n’est pas aussi motivant que quand t’es devant, devant ! Et puis franchement là je n’y pensais même pas. Passage au ravito, ça veut dire qu’on se dirige vers le 12ème kilo. Trop bien, j’ai mes supporters de choc pour me tendre des bidons pleins et me crier dessus et me redonner l’énergie pour continuer à galoper comme ça jusqu’à la fin. Un bisou à mon loulou, je ne m’attarde pas, ce n’est pas encore l’heure de l’apéro n’est ce pas ?? 😉 Redémarrage en côte, ché bon cha !
Passage dans les bois, du sentier, des singles, un parcours très varié, impossible de s’ennuyer. Et puis en haut sur la crête, y’a de quoi se régaler. Des paysages magnifiques à admirer, et même un p’ti passage enneigé. Depuis le départ, soleil à volonté, et ce WE là, côté météo ce n’était pourtant pas gagné. Une fois là haut, je m’étais rappelée, y’a plus qu’à dérouler. Toujours pas de féminines à mes côtés, j’me sens pas fatiguée, j’ai espoir de bien terminer. Sauf si j’me retrouve avec une cheville foulée, un bras cassé, ou si je réussis à faire un bon gros vol plané…ça devrait bien se passer. Et dans ce cas là, ces derniers kilomètres, je comptais bien les savourer !
Juste avant l’arrivée, une dernière belle difficulté… Juste après le téléphérique, ça grimpe bien. Je m’accroche pour ne pas marcher. Si ça se trouve derrière c’est en train de remonter… On ne sait jamais, alors dans le doute, j’essaye de ne pas flancher, ce n’est pas maintenant qu’il faut se faire doubler ! Depuis quelques kilos sans eau, j’ai mal géré mon ravito, j’ai soif, vivement qu’on arrive là haut. Elle est courte celle-ci finalement, heureusement ! Rapidement, on redescend, et déjà le speaker à l’arrivée, je l’entends.
J’aperçois ma sœur, Fanny et Laurent, puis quelques cris : « allez Sissi, allez Sissi !!!! ».Je les croise, leur souris, je vois l’arche en bas, c’est bientôt fini… Youpiiiiiii !!! Trop contente la Sissi. Une victoire ici, j’en suis ravie !
Je passe la ligne le cœur serré, ça fait toujours quelque chose de passer la ligne en se disant qu’on est « 1er ». Je rejoins ma sœur pour l’embrasser, trop du bien de l’avoir à mes côtés à l’arrivée ! Je suis contente d’avoir pu gérer avec ce genou amoché et ces dernières semaines à vagabonder. Mais j’ai encore du boulot parce que je compte bien m’entraîner pour continuer à progresser, la saison n’est pas terminée !
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