Plus qu’une course, cet évènement rassemble plusieurs épreuves enchaînées sur 3 jours…
Un vrai beau « challenge » pour les motivés qui ont eu le courage de les enchaîner! (parce que le 3ème jour, ça commence à tirer!
Trail ou VTT, débutant ou confirmé, seul ou en famille, pour tous, dans cette belle petite station du Lioran, y’a de quoi s’amuser!
Bon nous, bien entendu, vous vous en doutez, on y allait pour « trailer »! Et puis en même temps, c’était aussi l’occasion de retrouver toute la petite famille avec la Zolie Zoé! 😉
Donc la formule complète, euh…pas obligé! On verra comment ça va s’passer, on prendre les choses comme elles vont arriver. Pas de prise de tête, l’essentiel: PROFITER!
Un WE de 4 jours en baskets et bien accompagnée, c’était le bonheur assuré!
Un peu plus 4h de voiture pour y aller…En même temps, après les 10 000 kms le WE dernier, on n’était plus à 100 km près.
Lolo Romejko annonce un WE pourri, ça va nous changer des Canaries. Froid, vent et pluie, je comprends pourquoi ils arrivent tous avec des parapluies!
On a prévu cette fois, on ne se fera pas avoir comme à l’Ardechois… Vêtements chauds, K-way, parka…la totale contre le mauvais temps quoi! 😉
On arrive donc jeudi soir dans le Cantal, déjà chaussé des bottes à la place des sandales.
Vendredi, début des festivités!
Heure du couché retardé, heure du levé avancé…Les grasses matinées on va les oublier, voilà, ça c’est annoncé!
Aujourd’hui, côté trail, c’est le « PROLOGUE ».
Épreuve originale: montée chronométrée, appelée aussi, montée ascensionnelle!
Un départ, et une arrivée située 145m au dessus! Objectif, mettre le moins de temps possible pour arriver là haut et « avaler » les 145m D+ sans craquer!
Les montées sèches, ce n’est pas vraiment ma tasse de thé mais j’avais envie d’essayer. D’autant que l’ambiance est vraiment sympa, on se croirait sur une étape du tour de France avec des spectateurs qui crient « allez allez allez » tout autour de soi!!
Début des épreuves, dès 11h le matin. Un départ toutes les minutes, à tour de rôle, un par un.
la stratégie choisie (partir vite, y aller progressivement, faire tout en marchant ou tout en courant…), et l’équipement (pointes, chaussures de trail, bâtons ou non…), c’est selon chacun.
Puis l’après midi, les 10 meilleurs chronos hommes et les 7 meilleurs femmes (la parité? Mouais….), ont le droit de rejouer! LA GRANDE FINALE, ça va « envoyer »!! Avec ma sœur, on décide de chausser les pointes. Il a plu, le terrain est mouillé, on ne va pas prendre le risque de glisser à chaque foulée. Quelques petites montées pour se chauffer (finalement pas très utile puisqu’on va devoir faire la queue pour passer), et puis allez, va falloir se lancer vers le départ de la montée.
Elle préfère que je passe devant, je m’élance en prem’s sans réfléchir vraiment (j’aurais bien dû y penser avant, partir après c’est plus motivant !). Et là, démarre, 6’54 de souffrance…d’en bas, en regardant comme ça, on n’y croit pas. On se dit, ça va, en allant tranquille ça passera ! Et puis dès le début du dénivelé, ça commence à tirer. D’abord, les pulses qui commencent à s’emballer, le souffle qui vient à manquer, les mollets à brûler… Bon au début, on continue un peu à rigoler, et puis au bout de quelques minutes, on ne pense plus qu’à l’arrivée ! Mais qu’elle est loin put…n !!
Les spectateurs autour, tous en train de crier, on fini même par les oublier tellement on est concentré sur cette ligne tout là haut. Les mains sur les cuissots, la langue tirée, la tête baissé, le dos courbé, on fait des petites enjambées et on entend : pousse, pousse, pousse…J’avais l’impression d’être sur une table d’accouchement !
Les dernières secondes sont interminables, les dernières foulées on s’en croit à peine capable…quand la ligne est enfin franchie, parterre on s’affale ! La gorge en feu tellement les poumons ont travaillé, les jambes tremblantes tellement on a forcé, le cœur à bloc tellement on s’est donné.
Des sensations que je n’aurais pas imaginées et rien que pour ça je suis contente de l’avoir fait ! 😉
Au final, je me retrouve avec le 8ème chrono, donc la 1ère non qualifiée. Et je vais vous dire un secret, bah j’étais presque contente de ne pas avoir à la regrimper cette pente qui n’en finissait pas de monter ! Du coup je suis passée de l’autre côté à crier et à encourager, et cette fois c’est moi qui me suis bien marrée ! 😉
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