Ce n’était pas vraiment la bonne semaine, puisque mercredi j’ai changé de dizaine, et qu’initialement je devais le fêter ce même WE… Oui mais voilà, les 30 ans, ça ne se fête pas forcement qu’autour d’un verre de Vodka ou de Saint Nicolas! Des occasions de faire des grosses fiestas, y’en a… de courir le trail de l’Ardéchois, un peu moins ma foi ! C’est décidé, dimanche matin c’est en Ardèche qu’on ira galoper.
Et puis y’a quand même mercredi et jeudi pour trinquer à cette vingtaine oubliée… C’est certain que ce n’est pas avec autant d’abus dans une même semaine que je vais perfer, mais peu importe l’essentiel c’est de ne rien regretter et parfois de laisser ses envies nous guider. Arrive donc le vendredi, un peu fatiguée la Sissi… ok, elle l’a cherché aussi! Mais bon, fallait les fêter les 30 bougies ! Dimanche, ça risque de piquer, mais mooooooootivée !! Dossards trouvés, y’a plus qu’à essayer de récupérer, parce que 34km en trail pour moi c’est une nouveauté…Des marathons j’en ai fait, mais avec du dénivelé, les 30, j’avais jamais dépassé! En plus, c’est même pas 34 mais 37 y paraît…! Olé ! Retour sur quelques différents éléments qui m’ont marqué personnellement et fait de cette course un grand évènement !
Désaignes, un village paisible, Loulou, un organisateur passionné.
Quand on arrive en Ardèche, déjà, on dit wouaaaaaaaaaah!! Et quand on arrive à Désaignes, on comprend vite pourquoi cette ville est devenue la « capitale du trail ardéchois ». Village médiéval du 12ème siècle, il se trouve au beau milieu des paysages variés (vallées, plateaux et montagnes) du Doux, de l’Eyrieux et de l’Eguenaire. Juste le paradis des trailers, du pur bonheur pour les amoureux de la nature et des jolies fleurs. Louis Chantre, l’organisateur, bénévole ou coureur c’est selon l’humeur, un vrai homme de cœur ! Passionné, il a eu une chouette idée d’organiser cette épreuve au milieu de ces naturelles beautés. D’autant plus qu’il a réussi à y mêler, professionnalisme et convivialité, où le coureur est son invité.
Une météo bien capricieuse.
Le samedi, le soleil était de la partie. Pour l’ultra qui était parti dans la nuit, presque même un peu trop chaud nous a-t-on dit ! En effet, quand on part de la maison, obligé de retirer les blousons…Du coup, on décide de partir léger, avec nos tenues de presque été. Et bah on aurait mieux fait de se renseigner…Parce qu’une alerte orange pointait le bout de son nez ! Quelle surprise dimanche à 5h du mat en ouvrant les volets, de constater qu’en 30 secondes dehors, on était complètement trempé ! Vents violents, fortes pluies bien évidemment, un peu de grêle par moment…On se demande même si l’épreuve ne va pas être annulée carrément…Et bien non apparemment. On va bien s’amuser je sens…
Professionnalisme et convivialité, tous les ingrédients réunis pour se régaler !
Partout s’affiche « Salomon ». Et même si ça rime avec saucisson, en général ça rime plutôt avec coureurs très bons. Y’a qu’à voir le plateau pour comprendre que ça va donner côté chrono! Mais a contrario, ce trail attire aussi des coureurs de petits niveaux. Et c’est justement ça qui est beau ! Petits et grands, venez, vous vous régalerez forcement ! Dès le départ, on baigne dans cet air « campagnard ». Un tour de village, en allure « trottinage », vraiment sympa cette douceur avant le gros décollage. Quelques musiciens croisés sur le bas côté pendant la course alors qu’on était en train d’en baver, c’est ça aussi la convivialité ! Sans parler du repas d’après course offert à l’organisation…. Le célèbre bœuf à la broche sous la grande tente qui vibre aux rythmes des chansons, très très bon !!
Un vrai parcours de guerriers…à cause de la météo un peu compliquée.
Bon un trail par définition, ce n’est pas d’une grande facilité. Y’a toujours quelques petites difficultés rencontrées…chemins mal tracés, des rochers à enjambés, des balisages à chercher, des gros dénivelés…tout ça ok, j’dirais presque qu’on est habitué. Mais là, la nature s’en est bien mêlée et c’est presque s’il a fallu se mettre à nager ! Des torrents à traverser, et ce n’est pas que la cheville qu’on risquait de mouiller… A un moment, une corde pour s’accrocher, sans ça, on risquait presque de se faire emporter. Heureusement que la sécurité avait été renforcée, s’en était rendu à un point de presque tout annuler. Et le pire c’est qu’on est tellement passionné, qu’on ne se rend même pas compte des dangers… !
Comment j’ai vécu ma course dans tout ça ?
Déjà, vraiment contente d’être là ! En début de semaine, rien n’avait été prévu comme ça, et quand on se décide au dernier moment, parfois ça en devient même presque plus excitant ! Mais pour trouver un dossard ça n’a du coup pas été évident, donc ceux qui m’ont aidé, je les remercie grandement. Je partais pour me faire plaisir, mais j’avoue qu’avec cette météo j’ai fini par vraiment en souffrir…Et le pire, c’est que mes jambes allaient bien, alors que les 37km je pensais devoir les finir à ramper avec les mains ! J’ai pas trop mal géré ma course pour une fois…Partie tranquille dans les premières montées des bois, j’ai réussi poursuivre régulièrement à ce rythme là. Je me disais même parfois (pour me donner du courage quoi ! ;-)) que j’étais fière de moi de courir là où grand nombre devant ou derrière moi, marchait déjà.
Mais à un moment voilà, je me suis mise à vraiment avoir très très froid. J’avais jamais eu aussi froid sur une course je crois. Très peu couverte, j’aurais dû le prévoir aussi. Je ne sens plus mes mains, plus mes pieds, je suis tétanisée…Je n’arrive même plus à boire et à manger tellement je suis crispée. Une chose en tête, arriver ! Du coup la 2ème moitié a été vraiment difficile à gérer. En descente, sur le plateau, les grosses rafales en pleine face à supporter…j’ai arrêté de penser et j’allongeais juste la foulée. Et quand enfin j’ai aperçu l’arrivée, c’était le gros soulagement en pensant que j’allais bientôt pouvoir me sécher.
Et pendant ce temps là, mon Manu était lui aussi en train de se donner. J’apprends en passant l’arrivée qu’il est 3ème, j’espère qu’il va continuer sur cette lancée. Je suis pressée de le voir arriver aussi pour lui annoncer que j’ai rien lâché et que ma 5ème place, je ne l’ai pas volé ! Et puis je n’ai rien à regretter. Devant moi, des podiums, elles sont habituées. Aline, Sandrine, Karine, tout le monde les connaît. 10’ de Karine Sanson de Salomon, c’est plutôt positif voyons, et ça me motive pour essayer de poursuivre ma progression !
Petit aperçu en images…
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