Les réseaux sociaux et Facebook sont des outils merveilleux grâce auxquels les coureurs à pied peuvent échanger, rencontrer, puiser une mine d’informations pour les aider dans leur pratique sportive.
Il y a bien sûr la page Facebook de u-run, avec plus de 2500 membres et la page Facebook wanarun avec plus de 8500 membres.
Facebook c’est merveilleux mais il faut néanmoins prendre garde à certaines dérives que nous voulons dénoncer ce matin. Dérives que l’on peut rencontrer non pas sur les pages officielles des sites de running mais sur les pages personnelles des coureurs et dans les commentaires postés ici et là sur la Toile.
On vous a déjà parlé des runneuses qui étaient en fait des runneurs, qui créaient des comptes en tant que femmes pour se faire ami avec elle et, qui sait, surveiller leur parcours etc. On vous a déjà dit de ne pas sortir courir seul(e) dans des endroits isolés ou de vous équiper d’une balise Garmin GTU.
On vous a aussi mis en garde contre certains coureurs de jupons qui pouvaient prendre contact avec vous par le biais de Facebook, contacter toutes vos amies etc etc.
Mais aujourd’hui, c’est un autre point que nous souhaitons mettre en avant et qui concerne certainement les coureurs les plus néophytes qui débutent dans la discipline : le problème d’une certaine surenchère.
Quand on crée un compte sur Facebook pour parler de sa passion, la course à pied – et plus on est jeune dans une discipline, plus on a envie, plus on est passionné, plus on est en recherche d’informations et de nouveaux contacts – on se retrouve à discuter avec toutes sortes d’athlètes et même des bons, des très bons… qui vont déverser tel et tel conseil sur votre page Facebook… sauf que les conseilleurs ne sont pas toujours les payeurs…
Vous courez votre premier 10 km ? C’est génial, vous pouvez être fier de vous même s’il y aura toujours des coureurs en moins de 55 minutes devant vous. Qu’est ce que vous allez faire ? Téléchargez un nouveau plan d’entrainement et faire de la VMA à gogo ?
Vous voulez vous tester sur semi ? C’est génial, vous bouclez les 21km mais on vous tente, on vous dit que si « tu veux changer ta vie, cours un marathon ».
Vous voilà engagé sur un marathon après des séances, des séances et encore des séances d’entrainement et des semaines de privation en tout genre dès l’arrivée on vous parle des 100 km de Millau. C’est la même chose en trail. Ils sont de plus en plus longs, de plus en plus durs, avec des taux d’abandons de 40 à 60%… mais pourquoi cela changerait-il puisque les inscriptions sont toujours complètes ?
Ce n’est certes pas aux organisateurs de changer puisque le format de leurs courses plait, c’est à chacun de se situer et ce n’est pas x ou y sur Facebook qui doit vous dire que lui ou elle court telle distance, tel dénivelé avec tel chrono ou s’entraine de telle manière.
Au final, c’est votre corps, vos articulations qui vont en souffrir. Votre tête aussi, votre vie de famille si vous pétez les plombs, votre boulot, tout ! Attention à la blessure et dites vous bien que, des fanfarons, il y en a aussi beaucoup… mais nous ne sommes pas là pour les démasquer.
Donc la morale de l’histoire, c’est que vous courez pour vous, que vous n’avez rien à prouver à personne et que vous ne devez pas vous laisser influencer par la communauté, que c’est vous même et vous seul qui pouvez déterminer vos objectifs : des meilleurs athlètes que vous il y en aura toujours, et des moins bons, également !