Dans certains pays, les femmes n’ont encore pas le droit de s’inscrire aux marathons ou alors elles n’ont pas de primes. C’est un scandale car les femmes ont bien leur place sur un marathon.
D’ailleurs sur le Marathon de Paris, les femmes représentent 12 à 15% des concurrents et courent au milieu des hommes (alors qu’à New York les élites dames partent 25 minutes avant). Ce chiffre, celui de la participation des femmes au marathon de Paris, progresse d’année en année… et elles ont raison car les runneuses sont taillées pour les épreuves longues.
Une étude publiée en 2011 a d’ailleurs démontré que les femmes ont une meilleure endurance que les hommes. Les femmes sont taillées pour les longues distances et peut être qu’un jour, sur un ultra-trail on verra une femme première au scratch !
Quand on parle d’étude, il faut citer ses sources. Il s’agit d’une étude publiée par le Professeur Laurent Bosquet lors du quatrième forum européen Coeur, Exercice et Prévention qui s’est tenu à Paris en avril 2011. Cette étude s’intitule Ultra-endurance : la femme dépassera-t’elle l’homme ?
Cette étude nous apprend que certes il existerait une différence insurmontable comprise entre 10 et 15% entre les performances des hommes et des femmes sur des épreuves d’endurance classique comme le semi-marathon et le marathon. Les records du monde ne trompent pas : 2h03’59 » pour les hommes et de 2h15’25 » pour les femmes. Cette différence viendrait du taux d’hémoglobine féminin (VO2 max plus faible chez les femmes)… mais cela ne doit décourager les runneuses car le marathon est souvent un premier pas vers la course nature et le trail, puis l’ultra trail. Or, en ultra, les femmes seraient, selon le Professeur Leboyer mieux taillées que les hommes ! Elles se blesseraient moins : trois raisons physiologiques peuvent expliquer le succès des femmes sur l’ultra :
1) les femmes sont sous l’influence positive des oestrogènes
2) les femmes consomment naturellement lors de l’effort plus de lipides que les hommes
3) les femmes ont une meilleure tolérance gastro-intestinale, or on sait que grand nombres d’abandons trouvent pour origine des problèmes de diarrhée, de crampes intestinales et de reflux gastriques ou de déshydratation.
Ce triplet constitue une meilleure protection des femmes vis à vis des dommages musculaires qui compensent la VO2 max. Qui sait si un jour les performances des femmes dépasseront celles des hommes sur le long, le très long ??