15j après un Jurassic terminé en eau de boudin, avec une bonne hypo 2km avant la fin, la motivation battait son plein.
Mais bon, après, voilà, la forme, ça va, ça vient, et ça ne se commande pas, donc pour dimanche on verra bien…
Dans tous les cas, le Lafuma, paraît qu’il se fait au moins une fois, donc cette année, on ira !
Comme on s’y prend toujours au dernier moment, j’ai bien cru qu’on ne trouverait pas d’hébergement, et qu’on finirait dans un lit de camp comme au bon vieux temps de la France en courant … 😉 Pis on s’est trouvé un super gîte avec chambres d’hôtes finalement…Un p’ti coin de paradis, les conditions idéales pour être performant !
23 ou 24kms, ça va… 1200 m D+, bonjour les dégâts ! Les cuissots de Sissi vont fumer je crois…
Les dénivelés, je commence à m’y habituer, c’est plus vraiment une nouveauté, j’peux plus dire que ce sont mes premières montées. Mais je pense que je ne suis pas encore assez entraînée, donc malheureusement, ça ne m’empêche pas d’en baver. Et quand j’ai vu sur le parcours, les 6kms de montée, je savais que je finirais les mains sur les cuisses, la langue tirée ! 😉 Pas grave, ça va m’faire bosser, et ça veut dire que le métier va rentrer !
Retrait des dossards le samedi, On arrive juste avant 18h, in extremis comme on dit.
Pour une fois qu’on arrive un peu tôt, on en profite pour se prendre un pot avec Mathieu, Juju Jorro, sa floflo ! Un p’ti demi, les céréales c’est permis ?? 😉 Et puis chacun part dans son coin pour préparer sa course du lendemain. Au restau on commande des féculents pour faire le plein, et on évite de craquer sur la bouteille de vin, ça ne serait pas très bien… 😉 Après une nuit encore bien pourrie (courte, pour ne pas dire, blanche ou quasi), un petit déjeuner complet au saut du lit (3h avant, donc dehors, il fait encore nuit…), popo, pipi, et c’est parti ! Pas de pluie, et pourtant ce n’est pas ce qui était prédit. C’est le 41km qui lance le bal, suit le Cani-cross et le 23 qui s’installe…
Avec Manu j’ai bien révisé ma stratégie des ravitos pour éviter l’hypo. Par contre cette fois, j’ai décidé de pas me faire avoir et de partir mollo mollo !
Il fait froid, je rajoute une épaisseur, paraît que là haut, ça rigole pas….Manche longue enfilé, porte bidon attaché, dossard bien accroché, c’est bon, j’suis « I-Run équipée », on peut y aller. Et j’dirais même, vivement que le départ soit donné, y’en a marre de piétiner ! Quelques foulées pour chauffer, mais j’en fais pas trop, j’ai cru comprendre qu’on avait 4kms pour s’échauffer avant la montée. Ouais bah j’aurais mieux fait de me renseigner… Mauvaise surprise dès le départ donné, 500m de montée. Ça commence mal, je suis déjà essoufflée et je réalise qu’on n’est pas arrivé et on m’avait pourtant dit que c’était qu’à partir du 4ème qu’on commençait à grimper ! Bon ben voilà, on est lancé, ça promet… ! 😉
Donc, dès 15’ de course, commence la grimpette…Au début, on raccourcit les foulées et on baisse la tête (en se disant qu’on ne va pas marcher), on n’est pas des mauviettes !
Puis arrive le moment où on craque complètement, on souffle fort, on se plaint, on laisse passer devant, on ralentit gravement et on dit ouvertement, « pfffffffffffff j’en peux plus, j’aurais dû marcher avant, j’suis crevée maintenant ! ». Autant dire que le reste de la montée n’était pas une partie de plaisir…6km à souffrir, j’savais pas si à l’arrivée je pourrais dire, « hâte de revenir…! »Mais bon, on sait pourquoi on a signé, donc en silence, on continue d’en ch…euh en baver ! 😉
J’ai des mauvaises jambes mais j’irais au bout, c’est décidé.
Arrive enfin le haut de la montée, le 1er ravito pour se ressourcer. Pour une fois je décide de m’arrêter (j’avais promis à ma moitié de prendre le temps de bien boire et manger). J’avale une flopett’s je remplis mes bidons, et je rallonge la foulée… Un peu de faux plat, quelques descentes, ça me va pour soulager les cuissots qui ont déjà bien souffert jusque là. On me prévient, « fais gaffe, ce n’est pas fini, après ça remonte bien ! ». Quelques kilos plus loin, toujours vraiment moyen… je tente le gel pour relancer la machine au carburant plus vite que plein… Perdu, ça passe plus, il ressort comme il est venu !
La fin de la course ne s’invente pas, je termine en limitant les dégâts.
11ème féminine, je n’en rougis quand même pas, c’est tout de même une manche du championnat de France quoi ! Juste un peu déçue parce que côté sensations c’était pas trop ça, mais je tenterais une revanche la prochaine fois et pis voilà.
Rien à regretter, un parcours vraiment comme un décor de cinéma et l’occasion de passer du temps avec des amis extras… que bien souvent on croise mais dont on ne profite pas, parce qu’on court toujours ici et là !
Pour clore cet article (et c’est aussi ce qui a clos ce superbe WE!! ;-)), une petite vidéo en direct de la Drôme avec Julien Jorro, athlète du Team Lafuma!
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