Vincent a besoin d’un conseil course à pied.
Vincent a mal au genou. Il a déjà consulté mais pour s’en sortir, il demande son avis à Daniel, ostéopathe, via notre formulaire posez vos questions à nos experts course à pied.
Daniel lui répond. Les conseils sont encourageants. Oui, on peut guérir d’un syndrome rotulien. Vincent ne désespérez pas !
- La question de Vincent
Bonjour, je suis ici pour demander conseil à propos d’une pathologie particulièrement handicapante et très difficile à soigner : le syndrôme fémoro-patellaire dont je suis atteint depuis 5 mois maintenant.
J’ai 17 ans, 1m80 et pèse 60kg et j’ai été soumis à un tel problème après un changement radical d’equipements de course à pied (passé d’une chaussure de running « cheap »avec très peu d’amorti à des asics gel cumulus 13 avec énormément d’amorti). De plus ces chaussures qui m’ont été conseillées dans un magasin de conseil équipements running à Dijon étaient bien trop grandes pour moi. Ce changement brutal de confort cumulé à un surrentraînement ne m’ont pas épargné. J’ai consulté plusieurs fois un ostéopathe ce qui n’a pas vraiment arrangé mes symptômes, j’ai reçu une infiltration de cortisone dans le genou le plus touché sans amélioration effective et ai à mon actif une 15aine de séances de kiné et j’effectue tous les exercices étirements et musculation du vaste interne cependant j’ai du mal à me débarrasser de cette pathologie qui m’empêche et m’empêchera encore longtemps de courir.
Cependant mon cas n’est pas le pire car les douleurs ne sont pas très vives et certains moments de la journée sont totalement indolores. Je venais simplement vous demander quelques conseils quant à la façon de sortir de ce cercle vicieux des problèmes articulaires auxquel je pense sont confrontés bon nombre de courreurs et de sportifs en général et qui j’espère pourront profiter aux personnes qui comme moi sont motivées pour s’en sortir.
Merci de votre patience et de votre participation à la communauté d’u-run.
Cordialement, Vincent
- La réponse de Daniel, ostéopathe
Le syndrome rotulien est une pathologie fréquente et sans gravité réelle, à condition d’en limiter l’évolution dans le temps : en effet, l’inflammation des cartilages concernés doit impérativement être stoppée pour éviter une détérioration qui est la principale complication à redouter…
Il s’agit simplement d’une inflammation aiguë du cartilage rotulien et parfois aussi fémoral due à une association glissement/hyperpression provoquée par des contractions excessives et répétées du quadriceps : fréquente chez le cycliste entre autres, elle peut concerner également le coureur à pied, principalement après des efforts importants sur des dénivelés notamment.
Le traitement est celui de toute inflammation intra-articulaire, surtout si le syndrome est bilatéral : repos sportif, bien sur et traitement habituel (glace, anti- inflammatoires par voie générale, physiothérapie, etc…) Cette thérapeutique conduit en règle à une disparition du phénomène aigu en 2 à 3 semaines.
La reprise sportive, par contre, doit se faire de façon rigoureusement progressive : entraînement sur le plat uniquement, en proscrivant au début absolument tout dénivelé. La course sur relief de terrain devra être reprise en surveillant soigneusement tout signe éventuel de reprise, même légère, de la douleur immédiate. A ce sujet, il convient de souligner que les pressions rotuliennes étant beaucoup plus importantes dans les descentes que dans les montées (le travail quadricipital est largement plus violent dans le freinage de la flexion que dans la propulsion de l’extension qui est le moteur des montées…)
En cas de récidive, il convient impérativement de faire pratiquer un examen soigneux par un médecin du sport (clinique, radiologique, voire par IRM) afin de vérifier précisément l’état cartilagineux et éliminer d’autres pathologies, rares, pouvant éventuellement être associées et venir compliquer le tableau lésionnel.
En conclusion : pas d’inquiétude, mais une prudence et une progressivité rigoureuses dans la reprise de l’entraînement en surveillant particulièrement la reprise des efforts en terrain dénivelé.
Bon courage, Vincent, et n’hésite pas à nous tenir au courant de ton évolution et de revenir vers nous en cas de problèmes, peu probable si tu es sérieux !…
Daniel Dubois ostéopathe