« Ça pousse, ça griffe et si ça pouvait mordre on ne se gênerait pas… un genre de truc bestial qu’on ne contrôle pas. » Et beh c’est du joli mesdemoiselles… C’est de Sylvaine Cussot en direct des France de cross pour u-run !
Merci Sylvaine, on te retrouve pour la suite de la saison.
La Roche sur Yon pour finir la saison
Le championnat de France de cross, ça annonce en quelque sorte la fin de l’hiver. Après ça, on ramène les pointes au vestiaire en se disant, vivement l’an prochain que j’me remette la misère ! 😉 En général, d’y être on en est plutôt fier, c’est un peu la concrétisation d’un enchaînement de compétitions réussies quelques mois en arrière…
Et puis ce WE là, on sait qu’on passera un moment sympa. Déplacement club et tout le tralala, les gros événements FFA, de toute façon on adore ça.
Bref, prêt ou pas, on y va ! On ne sait jamais trop comment ça se passera, parce que les France, tant qu’on n’y est pas, on ne sait pas !! 😉
3 minibus bien remplis, une tribu en forme et qui sourit, on était samedi, et après 11h déjà bien parti… Quelques pauses pipis et un déjeuner avalé en mode speedy et en moins de 6h, nous y voici. Côté parcours, au France, toujours un peu le même discours… Ce n’est pas compliqué, c’est systématiquement sur un hippodrome que l’on court. L’avantage, c’est qu’on est tous groupé, l’inconvénient, c’est que ce n’est pas vraiment varié…
Une petite boucle, pour nous la reconnaissance, c’était vite fait, bien fait ! 😉 Pour le moment le terrain n’a pas été trop tassé, herbe un peu mouillée, ça ne devrait pas trop glisser… Oui sauf que la nuit passée, ça nous faisait un peu moins rigoler ! 😉
Retrait des dossards, ça c’est fait ! Direction Les Sables d’Olonnes, pour aller se poser et découvrir notre petit nid douillet. A 30 m de la plage… Dommage, on ne pourra même pas en profiter !
Répartition des chambres, douche, dîner, la soirée est vite passée. 23h, chacun dans sa chambrée, mais alors mes yeux j’avais carrément pas envie de les fermer… je sentais que ça allait mal se passer… J’ai bien senti, j’ai pas dormi. Bref quand je suis sortie du lit, j’étais explosée ! 😉
Cerise sur le gâteau, à l’auberge le petit déjeuner, ça sentait pas vraiment le pro… Pain, croissants, chocolatines… et bah avec ça on devrait être léger comme des hippopo… :-S
Heureusement que j’avais emmené le kit survie Sissi ! 😉
La gestion des repas c’est toujours un peu prise de tête dans les déplacements comme ça. On s’demande toujours si on mange trop tôt ou pas, s’il faut remanger avant de courir ou pas… Et puis au final, on fait un peu n’importe quoi. Un bout de pain, une barre de céréales ou une banane par ci par là mais jamais rien de très structuré quoi !
Côté météo, ce dimanche matin, on faisait moins les malins… des rafales de vent de fou, un p’ti crachin… Tout qui va bien pour cradosser le terrain ! bon ben on y va et on verra bien.
On arrive un peu en avance, trop bien, on va pouvoir encourager et papoter avec les copains !
L’attente d’un départ, c’est toujours un peu bizarre. L’échauffement, faut pas l’commencer ni trop tôt, ni trop tard. Parfois avant la course, on se sent super bien, on a l’impression de trotter comme un lapin, et puis au final, on n’a jamais fini aussi loin… ce dimanche là, c’était un peu ça. Des sensations mi figue mi raisin, ça va bien mais j’le sens moyen !
Je retarde l’échauffement, 20’ ça me suffit amplement. Il fait froid, y’a du vent, j’irai sur la ligne au dernier moment… On va pas changer les bonnes habitudes au dernier maintenant ! 😉
C’est l’heure de s’approcher de la ligne…le temps se gâte, c’est un signe ??? 😉 le sol a déjà bien été piétiné, on devrait bien s’marrer. Comme des chevaux, on s’amasse dans des box avec des numéros. Et paraît qu’aujourd’hui l’est pas question de partir au trot, c’est direct au galop !!
3kms, on connaîtra d’ailleurs jamais le trot, c’est galop galop et on termine en sur galop…
Sauf que pour le coup c’est direct parti en sur galop, oh oh ! En partant tout derrière dans le box, dès les 100 premiers mètres, on se trouvait déjà à 500m de la tête… 😉 autant dire qu’il va falloir vite ranger la mobylette et trouver un engin plus puissant pour s’accrocher à toutes ces poulettes ! Donc je fais comme tout le monde, je pars à bloc puisque sans faire ça, dans ce genre de course, on ne survit pas…
Pendant 3kms, un vrai combat ! Et on ne s’fait pas de cadeau chez les nanas ! Ça pousse, ça griffe et si ça pouvait mordre on ne se gênerait pas… un genre de truc bestial qu’on ne contrôle pas. On court avec toujours quelqu’un collé à soit, presque à s’en emmêler les bras. J’essaye l’extérieur pour être un peu à l’abri de tout ça, mais je perds du temps. Je retourne au milieu du ring en tirant fort sur les bras. On manque toutes de tomber au moins 3 ou 4 fois, ça fait un peu partie du jeu quoi ! 😉
Aucune idée de comment je suis, avec tout ce monde, on en perd presque la notion du bruit aussi. Un brouhaha de spectateurs qui crie. C’est sûrement super gentil, mais de l’intérieur, on a l’impression d’être dans un rêve d’abrutis ! 😉
J’aperçois les filles du club, Coralie et Anne Claire, juste à côté. Chacha juste derrière moi, j’attends le moment où elle va me doubler ! 😉 Ça veut dire que je ne suis pas si mal placée, la stratégie du « dès le départ tout donner » a bien fonctionné… Oui mais…
Reste 500 mètres avant l’arrivée… mais je suis… épuisée !! Plus de carburant, je sens que la fin va être compliquée. En effet, Je n’ai pas arrêté de me faire doubler. Juste 50 nenettes en 500m, ça fait 5 par 100m, j’ai quand même honte quand je me mets à calculer
Enfin bon quand on ne peut plus, on ne peut plus !
Et j’ai fait ce que j’ai pu et 119ème c’est pas la grosse cata non plus. Il ne faut pas que je sois déçue, je suis loin d’être faite pour être une top demi-fondue … 😉