Les championnats du monde d’athlétisme en salle (qui se sont déroulés du 9 au 11 mars) à Istanbul en Turquie viennent de se terminer avec un bon bilan français : trois médailles, une or perche homme, une argent perche femme, une bronze 60m haie hommes.
– Renaud Lavillenie a réalisé une grosse performance (après une fracture du poignet !!) pour s’offrir le titre de champion du monde en salle du saut à la perche. Pour ce faire, le Tricolore a battu sa meilleure performance mondiale de l’année en franchissant une barre à 5.95m.
– Vanessa Boslak signe une énorme performance elle aussi en remportant la médaille d’argent avec 4,70 m, nouveau record de France. La Française était donnée perdue pour le sport il y a encore un an, après plusieurs opérations du genou qui l’ont tenue écartée des sautoirs pendant trois ans.
– Pascal Martinot-Lagarde, lui, médaillé de bronze sur 60m haies (7 »53, record personnel) à seulement 20 ans pour sa première sélection senior, est déçu de sa performance ! «Je voulais descendre sous les 7 »50. C’est pas de l’or, c’est que du bronze. Mais je réaliserai plus tard.»
C’est l’occasion de revenir sur les différentes entre la pratique de notre activité, la course à pied, en salle et sur piste… rares étant ceux d’entre nous s’entrainant en salle !
La piste en salle est complètement différente, on ne rencontre pas les mêmes sensations que sur une piste de stade.
Il y a 6 couloirs au lieu de 8. Les côtés sont relevés, ce n’est pas plat, les virages sont en pente. Sur le couloir 6 on descend et on remonte. L’athlète qui hérite de ce couloir est déterminé par tirage au sort et après en fonction de ses résultats aux différentes séries.
Le tour de piste mesure 200m au lieu de 400m et la longueur ne fait que 50m au lieu de 100m. En conséquence, tous les formats de course ne se retrouvent pas en salle. Ainsi, il n’y a pas de 100m mais des 60m, des 400, 800, 1500 et 3000m.
Avantage certain: pas de pluie, pas de mauvaises conditions climatiques et bien sûr pas de vent !
Outre les bords relevés qui rendent la course à pied en salle plus difficile, il faut parler du revêtement de la piste en salle : la piste en salle est moins rapide qu’au stade en plein air à cause de sa matière. Il y a du rebond, c’est plus lent, les chronos sont donc moins bons. Le pied ne répond pas pareil, la foulée est différente.
Pour en revenir aux championnats du monde en salle 2012 qui se sont terminés hier, ceux qui ont pu les suivre ont pu se régaler ! Il y a eu de très belles courses avec du suspens, des épreuves où les favoris n’ont pas grimpé suer la première marche du podium.
Notons par exemple l’ethiopienne Defar qui s’est faite battre par la jeune kenyane Obiri qui avait plus de jus et un meilleur finish.
Notons aussi la présence sur le 60m d’une femme de 41 ans… assez impressionnant à ce niveau !
Notons la victoire d’un junior sur le 800m, à savoir Mohammed Aman qui va avoir 18 ans et qui était l’année dernière champion du monde chez les cadets. Le favori, un éthiopien, finit seulement quatrième.
Piste ou salle, ce qui ne change pas, les éthiopiens et les kenyans dominent toujours !