Personne ne nous demande d’être au top. Pourtant, on est incité à l’être…
La concurrence dès que l’on a un peu d’ambition, les copains pour les accompagner dans des entraînements, les partenaires sportifs dès que l’on a un « contrat » moral (ou financier), ou encore ce train rempli de coureurs qui va les conduire sur les compétitions, et qui peut vous faire dire depuis le bord : « tu n’es pas dans le coup »…
C’est imagé, mais chacun est susceptible à un moment donné de devoir ou de vouloir quitter ce train en marche, pour ne pas être pris dans ce temps qui court…
En marche…
Si vous préparez un défi sportif ou une performance, vous êtes dans ce train en marche.
Le quotidien est rythmé par les entraînements, dans un but précis : arriver à destination, en forme. Il y a un objectif et une histoire / une forme à construire tout autour. Chaque sortie a du sens, et même quand ce n’est pas facile, ça fait partie des éléments qui constituent cette histoire. Le récit est en cours…
On est impliqué parce qu’on y met du sens de façon évidente. Le but : faire monter sa forme, être prêt à une date précise. On se sent acteur, on a des projets.
Un pas de côté…
Cette période est perçue de manière positive, elle est riche. Mais, est-on à 100% du temps en mouvement vers l’avant ?
Aller de l’avant est presque une injonction, mais dès qu’on fait un pas de côté, l’intérêt est moins palpable, moins vivant. Un pas de côté, et on se retrouve à regarder passer ce train qui semble ne jamais devoir s’arrêter. Courir vite, courir fort, être prêt à livrer une performance, à se présenter au départ d’une course, prêt à en découdre…
Réaliser déjà que la performance n’est pas synonyme de continuité. Réaliser également que pour foncer, il faut aussi prendre de grandes respirations. Ralentir. La mer n’est pas en permanence en marée haute. Il faut des temps calmes, se renouveler passe par des phases plus légères. Il faut s’écouter. Le monde fait du bruit autour, mais notre corps nous parle. Il nous aide. Nous l’habitons, prenons-en soin !
Être au top, ce n’est pas fréquent, ce n’est pas constant. Ça arrive, quelques fois involontairement. Il faut profiter de ces moments, mais aussi savoir aimer les autres. Il y a de nombreux chemins, et la vie ne se conduit pas sur des rails. Elle en prend certains.
Courir fait partie de votre histoire, il n’y a pas de finalité sinon que d’expérimenter en permanence. Et quand vous passer par des sommets, des moments au top, profitez-en !
Aimer courir, aimer le mouvement, et aimer aussi les périodes calmes, sans objectifs. On court pour nous, avant tout. C’est peut-être ça, « être au top » !
Par M.BERTOS
Laisser un commentaire