Marcher est déjà un grand atout pour la mobilité, courir aussi ! Seulement, ce n’est pas suffisant.
Si vous courez 6 fois par semaine, et que le reste du temps vous avez un emploi de bureau ou des postures figées, statiques, courir ne suffit pas pour compenser tout le reste du temps où vous ne bougez pas.
D’ailleurs, quand on ne bouge pas assez, au moment d’aller courir, on se sent raide, on ressent des lancements dans la jambe ou le dos. Et même si en chauffant ça va mieux, on peut ressentir des gênes dans la foulée.
Et bien que vous fassiez du renforcement et que vous respectiez la progressivité des charges dans l’entraînement, vous pouvez avoir des blessures qui surviennent, et que vous ne comprenez pas.
A ce moment-là, une analyse chez un bon kiné du sport (questions, tests…) est nécessaire pour appliquer le bon protocole. Il s’agit à ce moment-là de contrer tout ce qui peut être négatif au quotidien.
Éliminer les causes d’immobilité
Il faut tout simplement chercher les moments où l’on bouge moins. Préférez marcher ou pédaler quand vous le pouvez plutôt que d’utiliser un véhicule ou un transport en commun. Même la trottinette électrique ou le gyropode sont à proscrire ! On ne bouge pas sur ces outils-là…
Ce conseil est souvent donné pour pratiquer la quantité d’exercice quotidien. Le coureur se dépense au moment de courir, mais notre cas, c’est avant tout pour inciter à être en mouvement. On vous évitera le laïus sur l’utilisation des escaliers…
Si vous êtes en télétravail, passez un coup de ménage entre deux tâches. Bricolez, levez-vous pour aller boire. Il faut entrecouper régulièrement son travail de phase où vous bougez. Et non pas passer 4h assis, partir courir 1h30, et se remettre en position statique.
Faites le tour de tous les moments, de tous vos appareils (très pratiques) qui vous retirent de l’activité physique, du mouvement. Il y a sûrement des habitudes à faire… bouger !
Travailler sur son bassin
Le coureur est globalement raide de par son activité asymétrique et linéaire, et le besoin d’avoir des muscles qui soient toniques mais dans un angle de mouvement pas toujours élevé.
La mobilité du bassin est importante parce qu’elle va soulager le dos, libérer les tensions des nerfs (sciatiques, cruraux) et faciliter les mouvements liés à la foulée.
Un petit tapis de gym, et vous pouvez vous libérer de quelques tensions. Bien sûr, dans le cas d’un nerf douloureux, il faudra tout un protocole de mouvements, sur une durée longue (plusieurs semaines, plusieurs mois) pour récupérer des sensations plus agréables.
Pour cela, la neurodynamie, notamment, propose des mouvements qui font coulisser le nerf dans sa gaine, afin de réduire les signaux douloureux.
Chez les coureurs, avec des raideurs en bas du dos et de la fatigue musculaire (fessiers, ischios) dues aux chocs répétés et à l’effort, il est bon de connaître quelques mouvements permettant régulièrement de « contrer » ces tensions, qui à terme deviennent chroniques et mettent à mal l’entraînement et plus largement le mental.
Même si vous pouvez trouver du contenu dans certains livres (Major Mouvement) ou des vidéos sur YouTube, pensez à consulter un kiné qui vous sondera, vous écoutera, aura l’oeil sur vos faiblesses et vous proposera un protocole adapté à vos contraintes et vos faiblesses.
PS : un renforcement adapté permettra aussi de parer à certaines douleurs handicapantes, et vous permettra de durer !
Par M.BERTOS / Image : Facebook On Running
Laisser un commentaire