Tous les jours, nous sommes à la recherche de ce run parfait.
C’est pour s’entraîner, progresser, ou se faire du bien que nous allons courir, mais quelque part dans notre tête / dans nos jambes, il y a cette envie de retrouver ces sensations qui nous rendent léger, fort, et heureux.
Cette sortie qui n’arrive pas souvent dans l’année, voir pas souvent du tout.
Il y a tout de même des moments de grande fluidité quelles que soit les sorties : trail, bitume, piste, à quoi ressemblerait-ils…? Ce qui est sûr, c’est qu’il faut saisir ces moments sur le fait, car on ne les voit pas arriver, et ils sont fugaces…
Le footing idéal
De manière générale, le run parfait, c’est quand tout est facile. Le footing idéal, c’est quand tu pourrais aller largement plus vite, mais que tu n’en ressens pas le besoin. Parce que ce point d’équilibre est parfait. C’est d’une facilité déconcertante, entre la légèreté et le bien-être.
C’est comme une introspection qui se passe bien et en douceur. Chaque appui est fort et léger, sans douleurs. Tes sensations sont bonnes et tes sens sont en éveil. Tu es au dessus de ton centre de gravité. Tu pourrais presque te regarder courir, comme une méditation profonde.
Et, bien sûr, les endorphines entourent le tout et tu délivres ton footing en douceur.
La sortie trail qui va toute seule
Une bonne sortie trail, c’est que quelle que soit la pente, en montant ou en descendant, tu domines la difficulté. Tu montes en cadence, et que tu marches ou que tu coures, tu peux repartir.
Tu arrives à saisir l’effort parfait : un bon rythme pour avancer, sans te mettre dans le rouge. D’ailleurs, tu te sens puissant. Une bonne montée, c’est quand tu cadences tes appuis en fonction du pourcentage : tu sais ce qu’il te convient le mieux dans l’instant.
Une bonne descente, c’est quand elle est instinctive. C’est quand ton côté enfantin, d’être dans le jeu, se mélange à l’instinct animal qui te permet une réactivité parfaite. Globalement, c’est cette impression de pouvoir courir des heures.
Tes jambes ne fatiguent pas, et tu te sens connecté à ton environnement…
Piste : la vitesse sans efforts
La piste, on sait que ça va faire mal, mais on sait aussi pourquoi on est là : on veut courir vite.
Pour cela, il faut tester ces vitesses élevées, et entraîner l’organisme à y répondre. Il faut musculairement répondre à l’intensité, pour plus tard, être fort quand on en aura besoin en compétition.
Une séance de piste qui se passe comme dans un rêve, c’est la réponse du corps à l’intention, lancée par notre cerveau. C’est aussi un corps calme, qui ne hurle pas la douleur que provoque la vitesse. C’est la quais inexistence du phénomène lactique. C’est savoir se placer instinctivement au niveau de la foulée, du bassin, des bras, des épaules, et que tout ce mouvement est fluide alors qu’on est fort et que ça va vite.
C’est cette sensation de se sentir puissant et vivant. Le chronomètre viendra confirmer le tout.
Le run parfait vient quand on ne s’y attend pas !
Par Mathieu Bertos / Photo : ASICS
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