Les « supershoes » ont révolutionné le monde de la course à pied et les performances en améliorant l’économie de course et le retour d’énergie de façon conséquente grâce notamment à leur plaque carbone, leur épaisseur de semelle mais aussi et surtout leur mousse ultra-réactive.
Depuis, tous les records du monde sur route du 5 km au marathon ont été battus (1).
Les avantages des chaussures à plaque carbone
Le premier avantage de ces supershoes à avoir été mis en avant est l’amélioration de l’économie de course.
Comment ne pas parler des fameux 4% de gain mis en avant par la firme américaine avec son premier modèle Vaporfly 4% ?
Pour arriver à cette conclusion, la marque à la virgule a mené une étude en faisant courir à plusieurs reprises 18 athlètes sur un temps de 5 min à des allures différentes (14, 16 et 18 km/h) et avec différentes chaussures.
Hors, il s’est avéré que leur modèle avait permis de réduire le coût énergétique de 4% en moyenne comparé aux autres modèles (2). Le résultat a été confirmé par la suite avec un gain de 3.83% pour une allure de 13 km/h sur le plat (3).
Et en ce qui concerne les pointes d’athlétisme ?
Au même titre que sur les épreuves sur route, les records ne cessent d’être battus sur la piste. En Juillet dernier, la Kényane Faith Kipyegon a par exemple amélioré son record du monde sur du 1500m lors du Meeting de Paris.
Plus récemment encore, le dimanche 25 août pour être exact, le norvégien Jakob Ingebrigtsen a battu le record du monde du 3000m détenu depuis 28 ans par le Kényan Daniel Komen en 7 min 15 sec et 55 centièmes contre les 7 min 20 sec 67 centièmes de l’ancien record.
Là aussi, on peut imputer en grande partie l’amélioration des performances aux « supershoes » et à leur impact sur l’économie de course ; en tout cas d’après une récente étude (4). En effet, des chercheurs ont analysé la consommation d’oxygène lors de tests courus à 16 km/h avec 2 modèles de pointes d’athlétisme nouvelle génération (supershoes) et 1 modèle de pointes d’athlétisme classique.
La consommation d’oxygène s’est avérée être plus basse avec les modèles nouvelle génération par rapport au modèle classique : respectivement 49,1 et 49,3 contre 50,2 ml/kg/min. Cela représente une amélioration de l’économie de course de 2,1% et 1,8%.
En résumé, au même titre que les chaussures de running route, les pointes d’athlétisme nouvelle génération (supershoes) améliorent d’environ 2% l’économie de course et par conséquent les performances sur piste.
Par Jérôme Sordello
Références :
1-Muniz, Shaun, Konstantinos, Fergus, Bosch, Pitsiladis. Recent improvements in marathon run times are likely technological, not physiological. Sport Med. 2021
2-Hoogkamer, Kipp, Frank, Farina, Luo, Kram. A Comparison of the Energetic Cost of Running in Marathon Racing Shoes. Sports Med. 2018
3-Whiting, Hoogkamer, Kram. Metabolic cost of level, uphill, and downhill running in highly cushioned shoes with carbon-fiber plates. J Sport Health Sci. 2021
4-Joubert, Oehlert, Jones, Burns. Comparative Effects of Advanced Footwear Technology in Track Spikes and Road-Racing Shoes on Running Economy. Int J Sports Physiol Perform. 2024
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