Quand la tête est lourde, pleine de soucis, de contrariétés, ressassant les malheurs, les jambes sont rarement dans un état différent, tellement le corps et l’esprit sont liés.
D’ailleurs, on le sait : l’état de dépression est visible également par des symptômes physiques. Ce n’est pas pour rien que l’un influe l’autre !
On recommande à quelqu’un de dépressif de bouger, de s’aérer l’esprit, mais aussi de reprendre soin de son corps. A l’inverse, on demande à quelqu’un dont les blessures sont répétitives si la cause ne vient pas d’un problème personnel (stress, manque de sommeil, etc…).
Aucun doute : quand la tête est lourde, les jambes le sont aussi souvent !
Quelques fois, on n’est bien qu’en bougeant !
Courir est bon pour la santé : activation du système cardio-respiratoire, de l’ensemble des os, articulations et muscles. Mais prendre soin de sa tête est aussi bon pour sa santé ! Alors, pourquoi en courant ?
Quelqu’un qui rumine ses problèmes est sous l’emprise de son mental, qui travaille en se souvenant du passé, et en se projetant vers le futur. Courir ramène à l’instant présent. Notre lien à notre corps est réactivé, du coup, le mental décroche.
Voir défiler les paysages, être aux aguets des bruits de la nature, permet encore de se connecter au présent. Cela entraîne une sorte d’état méditatif qui apaise. On reclasse plus sereinement nos idées, de façon fonctionnelle. Et puis avec l’effort, en poussant un peu, viennent les effets des hormones comme les endorphines, qui ont des effets relaxant.
Attention ! Les petites contrariétés sont vites atténuées par cette connexion au corps, et par l’effort. Mais les vrais soucis vont vite ressurgir, et en cas d’atteinte psychologique, il vaut mieux traiter cela en profondeur.
Traiter ses soucis pour mieux courir
Quelques fois, malgré ses soucis, on performe tout de même. Comme si la course était une échappatoire au malheur. On profite de l’instant, on ajoute une dose de hargne, pour lutter contre le sort.
Mais ça ne fonctionne pas sur le long terme. A un moment ou à un autre, nos problèmes nous rattrapent. Voilà pourquoi il est nécessaire de prendre des temps en plus (tant pus pour l’entraînement !) pour traiter tout cela.
La méditation, voir l’hypnose, ont des effets apaisants. Ils permettent de désamorcer les montées d’angoisse et de ramener le problème à sa juste place, alors que le mental, lui, se délecte d’amplifier et de fonctionner à plein régime.
Le professionnel comme le psychologue servira en premier lieu d’intermédiaire (ou un bon ami), pour parler, ce qui permet d’extraire les soucis hors de soi. Le psy aura bien sûr cette capacité supplémentaire à identifier les besoins, et à utiliser les outils en sa possession pour les traiter. Les traumatismes liés à l’enfance ne sont pas une légende ! Des événements ou des chocs peuvent réactiver ces failles.
Plus libérés, vous respirerez littéralement mieux, au lieu d’avoir la poitrine bloquée par une émotion négative. Vous serez encore plus apte à profiter et capter les plaisirs de courir, d’être actif, à l’écoute de l’extérieur. Le mental est là pour être utilisé de façon pratique, mais barrez-lui la route dès qu’il commence à ruminer ou à imaginer les soucis futurs !
En tout cas, courir est à votre service, mais une tête légère saura aussi le rendre à vos jambes !
Par M.BERTOS / Photo : page FB Brooks Running
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