A quelques jours du plus grand rendez-vous annuel de trail, il nous paraissait intéressant d’aborder un sujet clé : le risque de maladies et de blessures lors d’une course de trail et d’ultra-trail.
D’après une récente étude (1), près d’1/4 des traileurs se blessent chaque année avec une incidence plus importante pour la distance marathon (3,09 blessures pour 1000 h) comparée aux 80 km (0,68 blessures pour 1000 h) et aux 160 km (1,09 blessures pour 1000 h).
Cependant, la blessure ne représente pas le plus grand risque pour les traileurs le jour J. En effet, une autre étude (2) a voulu étudier l’épidémiologie et les facteurs de risque de blessures et de maladies le jour de la course chez les coureurs de trail.
Cette étude transversale réalisée sur une course de trail et d’ultra trail (38 km, 65 km et 100 km) en Afrique du Sud, a inclus des participants âgés de 18 ans ou plus. Sur les 331 participants à la course, 285 (86,1%) ont consenti à participer à l’étude. La collecte de données comprenait des détails démographiques, des blessures (région corporelle, zone spécifique du corps, type de tissu, pathologie) et des maladies (système organique, groupe de symptômes, étiologie). L’analyse des facteurs de risque comprend le sexe, l’âge, le poids, la taille, la distance de course, les antécédents de maladie et de blessure, l’expérience d’entraînement et de course.
89 personnes (31,2%) ont signalé 131 consultations médicales. Sur ces dernières, 49 ont été réalisées pour blessures (37,4%) tandis que 82 ont été faîtes pour cause de maladies (62,6%. En tout, 14,7% des athlètes ont subi des blessures tandis que 22,5% ont signalé des maladies.
Pour les blessures, le membre inférieur était principalement touché (n = 41 ; 83,7%). La plupart des blessures regardaient le pied (n = 18 ; 36,7%), la cheville (n = 10 ; 20,4%) et le genou (n = 7 ; 14,3%). Les types de tissus concernaient principalement la peau (n = 21 ; 42,8%), les ligaments (n = 7 ; 14,3%) et les muscles (n = 7 ; 14,3%).
Les systèmes organiques multiples (n = 45 ; 54,9%) et gastro-intestinaux (n = 17 ; 20,7%) étaient principalement impliqués dans les maladies. Seuls les coureurs de 100 km ont signalé une déshydratation (n = 28 ; 31,5%), et un coureur sur six (n = 5 ; 17,9%) n’a pas terminé.
Les coureurs qui ont signalé de la fatigue (n = 21 ; 23,6 %) ont eu un taux élevé d’abandon (n = 8 ; 38,1 %). Deux participants sur cinq (n = 36 ; 40,4%) ayant eu une consultation médicale n’ont pas terminé.
En conclusion, le risque de maladies est plus fréquent que le risque de blessures lors d’une course de trail et d’ultra-trail.
Par Jérôme Sordello
Références :
1-Viljoen, du Toit, van Niekerk, Mashaba, Ndaba, Verster, Bellingan, Ramagole, van Rensburg, Botha, van Rensburg. Training for shorter ultra-trail races results in a higher injury rate, a more diverse injury profile, and more severe
2-injuries: 2022 Mac ultra races. Phys Ther Sport. 2023
Boshielo, Jansen van Rensburg, Viljoen, Botha, de Villiers, Ramagole, Seyani, Janse van Rensburg. Illness is more prevalent than injury in trail runners participating in a mountainous ultra trail race. Phys Sportsmed. 2024
>> Équipez-vous de la célèbre garmin fenix 7 pour vos sorties de trail, et courez et toute tranquilité grâce à ses fonctionnalités sportives et de santé avancées.
Laisser un commentaire