Prenons à contrepied le titre directement. On connaît tous des coureurs et des coureuses qui prennent régulièrement des dossards, et qui comptent sur ces week-ends pour bien s’entraîner.
Ainsi en semaine, à part 2 ou 3 footings, rien de bien spécifique, et l’équilibre est ainsi trouvé, et ça leur convient bien ! Ils sont bons, leur niveau est constant.
Mais… Pour être performant, ce n’est pas la bonne solution.
Et on va expliquer pourquoi ! Si ces coureurs ne sont pas en recherche de performance, pas de soucis pour continuer ainsi !
Courir souvent en compétition… C’est s’entraîner moins
Par force, la semaine d’une compétition, on appuie un peu moins les séances, ou elles pèsent moins en volume, on fait même sauter une sortie, de façon à pouvoir arriver frais le jour J et avec des tensions musculo-tendineuses moindres.
Si on fait ça régulièrement parce que l’on met beaucoup de dossards, ce sont de nombreuses séances de qualités ou d’exercices physiques en moins. Alors, en soit, il n’y a pas meilleur entraînement qu’une compétition, pour choquer l’organisme et entraîner des effets positifs.
Si l’on pense bien sûr à laisser de la place à la récupération… Mais un entraînement régulier et varié permet à la fois de créer des adaptations via le volume général et via la variété des zones d’efforts couverts par des séances au but bien précis.
D’autres adaptations viennent aussi du fait de l’agencement des séances entre elles, et plus largement d’une programmation périodique qui va viser la mise en place du pic de forme pour l’objectif.
Courir souvent en compétition, c’est aussi une fatigue mentale et prendre le risque d’être déçu
Mettre tout en oeuvre à l’entraînement et dans le sérieux permet à tous les éléments de nous porter vers la performance (quel que soit le niveau !). C’est une suite d’efforts d’organisation, de persévérance et d’implication mentale.
Vous l’aurez compris : on ne peut pas répéter indéfiniment un tel niveau d’effort ou de contraintes ! Du coup, en courant trop souvent, on s’expose plus souvent à l’échec, que l’on provoque nous-mêmes. Et l’on vit beaucoup plus souvent la déception, le regret, et toutes sortes de sentiments négatifs.
Attention à la fatigue mentale : nous avons besoin d’absorber ces échecs, de remonter la pente, et de retrouver la motivation via un objectif stimulant ! S’il est suivi d’un autre objectif, un autre, et encore un autre… Ça ne peut pas marcher.
Vous trouverez tout autant de satisfaction et de plaisir en réussissant avec maîtrise vos courses !
Le plaisir ne vient pas (que) de la répétition, mais de l’instensité de l’instant que l’on a tant attendu.
Par M.BERTOS / Photo : Andorra 100 by UTMB
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