Difficile de ne pas passer à côté d’une course manquée, d’un objectif non réussi qui nous refait poser les pieds sur terre.
Les déceptions après les courses sont un moment difficile à gérer.
Il faut un petit laps de temps, des fois quelques heures, d’autres fois quelques jours, pour y revenir dessus sans les émotions qui pourraient perturber notre jugement.
Car hormis un objectif sportif manqué, cela peut être aussi l’estime de soi qui est touchée.
Notre valeur en tant que personne ne change pas
Oui, il est possible que nous ayons manqué l’objectif à cause d’erreurs de préparation, ou d’erreurs d’adaptation à la situation, en pleine course. C’est peut-être une erreur que l’on doit qu’à nous. Est-ce que pour autant notre valeur en tant que personne est concernée ?
C’est là qu’il faut prendre de la distance entre une erreur stratégique, d’ordre mentale (notre mental n’est pas égal à notre personne !) ; une erreur émotionnelle (peur d’agir par exemple), et notre valeur constante d’être humain, avec nos valeurs.
Faire des erreurs, c’est aussi expérimenter quelque que chose d’utile pour mieux réussir plus tard. Les expériences, bonnes ou mauvaises, ont de la valeur et sont aussi le début dun apprentissage, qui nous rendra meilleur. Faire des erreurs, c’est une partie intégrante de notre parcours.
Vous n’êtes pas « nul » d’avoir manqué quelque chose, ou de vous être laissé happer par vos émotions. C’est au contraire un moment pour apprendre et éviter cette erreur dans le futur ! Votre valeur ne change pas, mais vous pouvez au contraire grandir d’en tirer des leçons.
Le podium, sinon rien…?
Être déçu d’avoir manqué un objectif de podium (ou de top 10, top 100 etc) alors qu’on a tout donné, c’est une erreur de jugement. Le principal est d’avoir tout donné et de ne rien regretter. Votre objectif est tout de même manqué ? Et si l’objectif n’était pas bien défini ? Et si ça ne dépendait pas que de vous…?
D’une part, n’oubliez jamais que le résultat en terme de position sur le classement ne dépend pas que de vous ! Vous avez des adversaires, avec des motivations eux aussi. S’ils sont devant vous alors que vous avez tout donné, ne méritent-ils pas d’être là où ils sont ? N’ont-ils pas été tout simplement plus fort ? Le but d’une position au classement est un but non maîtrisable, car il ne dépend pas que de nos actions.
Le but, ou plutôt les buts, doivent être mieux fixés. On peut déjà avoir pour objectif de bien conduire sa prépa, d’arriver sans pépins physiques, et avec de la fraîcheur. Ce premier objectif est rempli ? Parfait, il doit déjà vous donner un bon capital confiance.
Vous avez une stratégie de course, et éventuellement des plans B pour pouvoir vous adapter à la situation ? Voilà un autre objectif qui vous conduira sur le chemin de la réussite. Vous connaissez vos temps de passage, vous savez qu’avec tel chrono vous êtes dans votre top niveau de performance ? Voilà encore un objectif rempli ! Cette suite d’objectifs et de repères vous conduira vers la place que vous mériterez.
Et si, lors de la course, la perspective du podium à supposer atteindre est toute proche : alors servez-vous de l’adversaire pour dépasser vos fonctions et faire jaillir des ressources mentales qui vous permettront de réaliser encore mieux ! Les autres sont des éléments extérieurs, mais vous, vous pouvez agir sur votre effort et activer des ressources.
Profiter, prendre du plaisir, et tout donner pour ne rien regretter
Si vous êtes en capacité physique et mentale de tout donner, de puiser, d’aller chercher loin : alors il ne faut pas hésiter. On est déçu si l’on a des regrets. Alors il faut agir. Servez-vous de la joie que vous avez à courir, à pratiquer votre passion.
Le stress doit vous mobiliser, vous mettre en tension. Pas vous paralyser. La confiance en soit vient de la préparation. Essayez de capter les énergies autour de vous, l’excitation, la joie, il faut que cela vous fasse vibrer. Mais ne soyez pas spectateur : soyez acteur de votre course !
Pour canaliser ses énergies, retournez dans le « faire » : cadencez vos foulées, contrôlez votre rythme, jetez un oeil aux temps de passage, allez jusqu’au kilomètre suivant. Restez dans les choses concrètes. Quand ça devient dur, repensez à tous vos efforts et à votre but final ! Focus. On passe du « faire », à l’objectif. Du terrain, au ciel. Il faut jongler avec les deux pour que le tout s’équilibre.
Comment manquer un but quand on a tout mis ? Votre corps vous a joué des tours ? C’était pas le jour, ou il y a quelque chose à revoir. On analysera plus tard. On peut aussi être satisfait d’avoir été là, jusqu’au bout d’une prépa, d’avoir profité de l’ambiance, et d’avoir kiffé même si c’était dur.
Courir, c’est un plaisir ! Ne soyez pas déçus d’une performance. Tout cela fait partie d’une histoire plus grande. De votre histoire.
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Par Mathieu BERTOS / Photo Charles Lima
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