Créé en 1980 par le club sportif Annecy Haute Savoie Athlétisme, le marathon d’Annecy à vu sa 43ème édition se tenir ce 14 avril 2024.
Cet événement a réuni plus de 4 500 coureurs venus de France et de l’étranger (Allemagne, Suisse, États-Unis, Kenya, Chine…) pour l’épreuve du 42 km.
Quelques informations sur le Marathon du Lac d’Annecy
Le départ de ce marathon se trouve dans la ville d’Annecy, en Haute-Savoie, où les marathoniens courent sur la rive ouest du célèbre lac. Après ceux de Paris et d’Albi, il s’agit du troisième marathon le plus ancien de France.
À ce jour, les records de l’épreuve sont détenus par les Kenyans Felix Kirui Kiprotich (2h11min26sec) pour les hommes et Cynthia Chepchirchir Koshgei (2h28min03sec) pour les femmes.
Pour cette édition 2024 du Marathon d’Annecy, les vainqueurs sont les Français Damien Grass (2h13min50sec) et Emilie Lassere (2h47min15sec).
Cet événement a mobilisé 500 bénévoles et 65 personnes de la Croix-Rouge.
À cette occasion, nous avons rencontré Amélie G., qui a participé à ce marathon, et lui avons posé quelques questions sur son expérience.
A travers cet article, découvrez le Marathon du Lac d’Annecy 2024 à travers les yeux d’Amélie, une participante. De la préparation jusqu’à la course, apprenez-en plus sur son parcours et découvrez les défis et les triomphes d’un marathon.
Profil du coureur
Peux-tu te présenter brièvement ?
Je m’appelle Amélie, j’ai 30 ans et je pratique la course à pied régulièrement puisque je cours environ 4 à 5 fois par semaine depuis plusieurs années.
C’est un sport que j’aime profondément. J’aime l’effort fourni, le sentiment d’équilibre qu’il procure ainsi que l’adrénaline libérée qui me permet de me sentir vivante et forte. J’aime aussi le challenge des compétitions et suis d’ailleurs inscrite dans un club d’athlétisme.
J’ai couru mon premier marathon à Jersey en 2023, ce qui m’a donné envie de continuer. Le marathon d’Annecy 2024 est donc mon deuxième marathon, pendant lequel j’ai battu mon record personnel de 3h08.
Les chaussures avec lesquelles j’ai couru sont les Nike Vaporfly Next 3, un modèle que j’adore car elles sont dynamiques et maintiennent bien le pied.
En revanche, pour mes entraînements quotidiens, j’utilise aussi des chaussures Nike et alterne selon les exercices entre des Pegasus, des Turbo Nature et des Tempo Next.
Quelle a été ta préparation pour ce marathon ?
Comme je pratique ce sport toute l’année sans interruption (même en vacances) depuis plusieurs années, j’ai suivi une préparation de 10 à 12 semaines, qui était adaptée à mes besoins.
J’ai suivi le programme d’entraînement de mon coach du club (qui me suit depuis un an), réalisant 6 séances par semaine. En fin de préparation, je courais 80-90 km par semaine. Pour habituer mon corps à l’effort permanent et scinder les grosses séances en deux, j’ai aussi pratiqué le bi-mensuel.
Je fais des entraînements croisés en intégrant du vélo une fois par semaine, ce qui travaille le cardio et préserve mes articulations. Ayant eu des tendinites, je travaille aussi mes chevilles/tendons afin d’éviter toute blessure.
Expérience du Marathon
Quelle a été ton impression générale du marathon d’Annecy ?
J’ai été subjuguée par le panorama; je ne pensais pas courir aussi près du lac d’Annecy tout le long du parcours, ce qui le rend si unique. J’ai été agréablement surprise par les encouragements des bénévoles tout le long des 42 km !
Il y avait des orchestres pour animer la course à différents endroits du parcours, et des familles et habitants nous aspergeaient d’eau pour nous rafraîchir, ce qui était très agréable.
Nous avons eu droit à une météo exceptionnelle avec un beau soleil, ce qui a rendu l’expérience incroyable (quoique les températures élevées compliquaient l’épreuve). J’ai adoré pouvoir profiter de l’après-marathon en extérieur et faire trempette dans le lac, c’était le petit bonus après l’effort ultime.
Y a-t-il des segments ou des parties spécifiques du parcours qui t’ont marquée ? Si oui, pourquoi ?
L’arrivée bien sûr, c’est un moment tellement marquant qui vient officiellement clore ces 42 km parcourus, la fin de l’effort, la célébration. Après l’effort, on pense aussi aux autres qui endurent l’épreuve et on les encourage à ne pas lâcher et à poursuivre leurs efforts.
Sinon, le segment de la boucle pour faire demi-tour était magnifique. On rentrait un peu dans les terres avec une route unique où l’on voyait les montagnes qui nous surplombaient et les parapentes qui volaient au-dessus de nos têtes. À ce moment-là, mon corps était relativement « frais », j’ai regardé le paysage et j’ai couru sans penser à l’effort.
Comment étais-tu équipée pour ce marathon ?
Pour courir ce marathon, je me suis équipée uniquement avec des produits Nike, puisque c’est ma marque préférée et j’en suis très satisfaite. Pour le haut, j’ai un débardeur Nike sans manche, un short Nike One Swoosh qui est confortable et permet une liberté de mouvement.
Pour éviter les frottements et les ampoules, j’ai des chaussettes Nike Lightweight et en chaussures, les Nike Vaporfly Next 3, évidemment.
En accessoires, j’ai une banane très pratique puisqu’elle ne gêne pas mes mouvements. Elle contenait mes cinq tubes de gels. J’en prenais un tous les 8 km. Pour l’hydratation, je buvais aux ravitaillements. Sinon, j’ai vu certains coureurs avec des flasques ou des sacs d’hydratation.
Je suis aussi équipée d’une montre Garmin Venu 3, que j’utilise dans la vie quotidienne puisqu’elle est discrète et élégante mais, grâce à ses fonctionnalités, je suis mes activités sportives. Je l’avais donc au poignet pour ce marathon.
Quel a été ton meilleur moment pendant la course, et quel a été le plus difficile ?
Mon meilleur moment, c’est celui où j’ai enfin aperçu l’arche après de longues minutes à la chercher des yeux… j’avais le sourire scotché au visage jusqu’à la ligne d’arrivée. C’était un moment inoubliable puisque le speaker m’a encouragé et accueillie à 100 mètres de l’arrivée.
Mon autre meilleur moment, c’est celui où j’ai retrouvé mon conjoint, Nicolas, qui est lui aussi devenu marathonien. On est vraiment submergé d’émotions : la fierté, la joie, le soulagement…
Le moment le plus difficile a été le 34ème kilomètre où j’ai souffert de la chaleur. J’ai donc redoublé d’effort pour maintenir mon allure moyenne cible qui était de 4’25/km.
Dans ces moments, on va puiser les ressources loin dans son esprit, c’est fou ce qu’il se passe et à quel point on peut demander à son corps de puiser dans ses réserves et de dépasser ses limites. Une fois passé, quelle satisfaction !
Si tu avais l’opportunité de refaire le marathon, changerais-tu quelque chose à ta préparation ou pendant la course ?
Je me suis sentie assez préparée. J’avais beaucoup de volume dans les jambes sans m’être blessée, je suis donc très satisfaite.
J’ai déjà envie de me projeter sur la suite et de faire un autre marathon. Il faudra que je booste le volume si je veux me rapprocher de l’objectif de 3h00/3h05… c’est une affaire à suivre.
Quelles étaient tes pensées avant, pendant et après la course ?
Avant la course, j’essayais de bien mémoriser mes temps de passage au 10k et au semi afin d’avoir des timings en tête et pouvoir ajuster pendant la course. Je me les répétais un peu avant le départ pour ne plus avoir à trop y penser après. Juste avant de partir dans le sas de départ, le speaker nous mettait dans l’ambiance, je me disais que j’avais vraiment de la chance d’être là et qu’il fallait que je profite à fond.
Pendant la course, j’ai beaucoup réfléchi et mentalisé ma course pour la découper du mieux que je le pouvais. Afin de célébrer des mini-victoires, je la découpais en blocs de 3-5 km. Ça aide beaucoup. J’ai réussi à ne pas ralentir malgré les gros coups de chaud et les doutes… Mais le mental a pris le relais ! J’ai également pensé à mon conjoint qui courait son premier marathon, je suis très fière de lui.
J’ai également discuté avec d’autres coureurs, et même des bénévoles qui nous accompagnaient à vélo sur certains tronçons, ce qui m’a beaucoup aidé sur les difficultés du parcours. La présence des bénévoles est très importante, ça semble peu pour certains, mais en tant que coureur, nous sommes très reconnaissants, ça aide vraiment.
Après la course, c’est l’explosion de joie générale.
Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un qui souhaite participer à ce marathon à l’avenir ?
Préparation, logement, transports … pour participer au marathon d’Annecy, il est crucial d’anticiper son week-end en réservant son logement suffisamment tôt. L’événement étant très prisé, les logements partent vite. La semaine précédant le marathon, il faut se reposer au mieux.
La veille, il est conseillé de ne pas trop piétiner, de bien manger et de s’hydrater. Il est également important de bien suivre son programme d’entraînement pour ne pas brûler les étapes et ne rien laisser au hasard.
Si la préparation a bien été faite, le plus gros du travail est déjà accompli. Cela aide à aborder la course l’esprit tranquille, bien préparé et non blessé.
Comment gères-tu la récupération après une telle épreuve ?
Pour récupérer après un marathon, je m’accorde 6-7 jours sans courir afin de permettre à mon corps de se remettre de l’effort.
Je m’assure également de boire beaucoup d’eau, de bien manger et de bien dormir. Mon corps récupère vite, ce qui est un avantage, mais je respecte ce temps de repos pour repartir de plus belle.
Je n’ai pas envie de repartir trop vite et de risquer une blessure, ce qui serait inconcevable et retarderait mon retour à la course.
Y a-t-il des ressources ou des outils particuliers que tu recommanderais pour la préparation ?
Oui, avec mon groupe d’athlétisme, nous avons créé une discussion WhatsApp où nous partageons nos astuces, nos ressentis sur les entraînements, et nous nous encourageons mutuellement. Je recommande à tous les coureurs de faire partie d’un groupe, même s’ils ne font pas partie d’un club, car la dimension sociale est très importante.
J’utilise également la Garmin Venu 3 dans la vie quotidienne et pour suivre mon activité sportive. Elle me permet d’enregistrer mon trajet et d’obtenir des informations importantes comme le cardio, le suivi de la VO2 Max, l’allure et le temps, en un coup d’œil sans avoir à sortir mon smartphone.
J’utilise aussi l’application Strava pour suivre mes entraînements et mon volume de course à pied hebdomadaire. Cela permet à ceux qui ne sont pas présents de suivre nos efforts et de nous encourager.
Conclusion
Y a-t-il quelque chose d’autre que tu souhaiterais partager sur ton expérience du marathon d’Annecy ?
Je recommande ce marathon à 100 % pour l’ambiance, l’expérience, le lieu, les paysages.
L’organisation était superbe, avec une armée de bénévoles et toutes les personnes le long du parcours que je remercie à nouveau pour nous avoir permis de passer un moment formidable et qui nous encourageaient dans les moments difficiles.
Retrouvez l’équipement avec lequel Amélie à couru le Marathon d’Annecy 2024 chez i-Run !
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