Il est fréquent que le lendemain d’une course, le coach demande à ses athlètes d’effectuer un « footing de décrassage », tout doux, en aisance respiratoire suivi de quelques étirements.
On y va parfois avec envie, parfois on est fatigué, parfois on est courbaturé et on souffre. Le footing de décrassage permet-il vraiment de récupérer plus vite, d’oxygéner les muscles ?
Pour tout savoir sur le footing de décrassage, lisez la suite.
Décrassage ? On comprend bien dans le terme même qu’il s’agit de se nettoyer, de se débarrasser des toxines accumulées lors de sa course, lors d’un effort plus intense qu’habituellement.
Ce qu’il faut décrasser, évacuer, c’est de l’acide lactique. Dans l’article sur l’acide lactique paru en novembre sur u-run, nous avons appris que « la production d’acide lactique apparait lorsque l’intensité de l’effort réclame une énergie telle que l’apport en oxygène devient insuffisant pour satisfaire la glycolyse nécessaire. »
En théorie, le décrassage a pour mission de se débarrasser plus rapidement de cet acide lactique accumulé et de ses courbatures. Seulement, il y a erreur : l’acide lactique ne provoque pas des courbatures mais des crampes. Les courbatures sont dues à des destructions de fibres musculaires microscopiques.
En réalité, l’acide lactique commence à s’évacuer dès que nous passons la ligne d’arrivée et douze heures seulement après un exercice intense, il n’y a plus d’acide lactique dans le muscle.
De plus lors d’un footing la contraction des fibres musculaires est agressive. Ce mode de travail n’est pas idéal pour lutter contre les courbatures !
Donc finalement, si vous voulez vraiment pratiquer un footing de décrassage, le mieux est de le faire :
– 10 à 15 minutes de footing très peu de temps après votre course
– de la natation, du vélo ou de l’aquagym le lendemain avant de reprendre votre entrainement.
N’oubliez pas également que le repos fait partie de l’entrainement !