Le but de toute préparation est d’arriver prêt physiquement et mentalement le jour J. Prêt à répondre physiologiquement à ce que demande l’effort, prêt à s’adapter au déroulement de la compétition et à ce que l’on n’a pas prévu !
Du coup, les derniers jours sont d’une grande importance. Mais, que faire ? Y’a -t-il des choses qui doivent être absolument respectées ? Qu’est ce qui se joue exactement ?
Quelques pistes pour être prêt avec raison, et avec le moins de tension possible.
Prendre un peu de distance
Facile à dire, difficile à faire, car quand on s’investit globalement sur un objectif, il devient obsédant, et on veut tout maîtriser, jusqu’au bout.
Ce que l’on peut dire tout d’abord, c’est que dans les derniers jours, on ne progresse plus. Et on ne perd pas non plus. Physiologiquement, vous avez déjà bossé pendant des semaines pour faire monter les curseurs. Continuer de forcer sur les derniers jours pour grapiller ne sert à rien, et vous prenez des risques de vous faire mal, et d’entretenir votre stress.
D’ailleurs, si vous avez manqué des séances ou que votre prépa n’a pas pu être menée à bien dans son entièreté, privilégiez au maximum d’arriver « frais » physiquement.
L’affûtage
Vous avez sans doute entendu parler de l’affûtage. Il consiste à poursuivre l’entraînement tout en ménageant progressivement sa monture : on baisse le volume des séances dans un premier temps (en gardant la qualité), on réduit ensuite le volume de qualité et on fait sauter un à trois jours d’entraînement sur la fin pour apporter du repos sans se désentraîner.
Le principal va être de bien récupérer, et l’axe majeur dans la récupération, c’est le sommeil. Veillez à la qualité du sommeil, et ça ira déjà très bien, en plus de l’affûtage.
Ne pas être trop à l’écoute de son corps
Des douleurs se réveillent dans les derniers jours ? Ne vous inquiétez pas, c’est juste que vous devenez plus sensible à vos sensations corporelles en baissant la charge, mais ça ne vous rendra pas moins compétitif. Sauf si une vraie douleur, identifiée, s’installe.
Vous ne savez pas quoi faire avec ce temps à disposition ? Faites autre chose, occupez-vous de votre domicile, faites un petit ciné, lisez, voyez vos amis.
Vous avez pensé des mois à votre objectif, il ne sera pas perdu en chemin.
La veille de la course
Footing la veille, ou pas ? On va sur le parcours pour prendre des repères ?
Ce qui est sûr, c’est qu’il ne faut pas faire des choses juste pour stopper son angoisse, ou se rassurer. Faire les choses pour se rassurer, ça participe à entretenir votre stress. Pour cela, il existe des techniques de relaxation plus efficace. De plus, il ne faut pas que ça vous pousse à courir alors que, par exemple, le repos serait plus adapté.
Par contre, si vous avez prévu d’aller courir pour vous dégourdir les jambes d’un voyage, pourquoi pas. Aller sur le parcours pour repérer, dans ce contexte, en effet cela peut être utile. Connaître les premiers mètres du départ ou de l’arrivée vous permet de ne pas être surpris du contexte « géographique » de cette zone.
Vous pouvez également vous munir d’une montre garmin venu, axée sur la santé et le bien-être de l’utilisateur.
Le dernier Run d’avant course
Physiologiquement parlant, le footing de veille n’est pas une absolue nécessité. L’activation d’avant course suffit souvent pour faire revenir les sensations.
De la même façon, si vous devez miser par force sur 3 jours de récupération complète avant la course pour tenter de faire disparaître une douleur, ne paniquez pas. N’oubliez pas que vous ne perdez pas des points de forme en trois jours.
Au contraire, ça peut être salvateur. La fraîcheur est le maître mot pour réussir une course avec les sensations du moment.
L’échauffement juste avant l’objectif doit être surtout un moment pour se dire que, ça y est, l’heure est venue, c’est ça qu’on aime, c’est stimulant, et il n’y a aucun soucis.
On va se mettre dans la course une fois les premiers mètres lancés. Sauf que vos semaines de prépa seront dans vos jambes et votre mental sera là pour vous dire : « tu y es, tu t’es investis, tu l’as voulu, tu vas jusqu’au bout ! »
Par M.BERTOS
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