La stratégie de course peut avoir un impact significatif sur le déroulé d’une course et donc sur la performance.
Sur les longues distances comme le semi-marathon ou le marathon, 3 stratégies de course peuvent s’affronter : un départ plus rapide, un finish en accélération ou bien une allure la plus régulière possible.
Le positive split
Il consiste à courir la 1ère moitié de course plus vite que la deuxième partie.
Si partir à une allure plus élevée que l’allure moyenne visée afin de prendre de l’avance et anticiper une baisse du rythme de course sur la fin de l’épreuve peut être une tactique opportune sur les courses les plus courtes, celle-ci s’avère moins payante sur les courses les plus longues.
Ceci-dit, il s’avère que c’est la stratégie (volontaire ou non) la plus utilisée quelque-soit les niveaux des coureurs*.
Le negative split
À l’inverse, le négative split consiste quant à lui à courir la seconde partie de course plus vite que la première.
Attention, il ne s’agit pas pour autant de partir trop lentement. Il faut que la marge d’écart entre les deux parties soit minime; on parle souvent de la règle des “51/49”. La première partie de course doit ainsi représenter 51% du temps global de l’épreuve et la deuxième partie 49%.
Cette tactique de course porte généralement à des meilleures prestations par rapport à un départ trop rapide et a donc plutôt bonne presse.
L’even split
La 3ème stratégie connue sous le nom d’equal split ou even split suppose de maintenir une vitesse relativement constante pendant toute l’épreuve.
C’est d’ailleurs dans le but d’aider chaque coureur à être le plus régulier possible et à réaliser une performance que sont apparus les meneurs d’allure. Mais, il s’avère que de légères variations d’allure de l’ordre de 3% maximum au cours de l’épreuve permettraient d’obtenir de meilleures performances.
D’ailleurs, plus le niveau du coureur est élevé, moins la variation d’allure est forte*.
En conclusion
Pour conclure, nous pouvons dire que la stratégie optimale consiste à maintenir une allure la plus régulière possible en se laissant de légères marges de manœuvre autour de l’allure visée.
Par Jérôme Sordello
*Ristanović, Cuk, Villiger, Stojiljković, Nikolaidis, Weiss, Knechtle. The pacing differences in performance levels of marathon and half-marathon runners. Front Psychol. 2023
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