Le marathon de Valence n’est pas un major mais il plaît à l’élite mondiale, aux français, et à de nombreux coureurs qui viennent profiter de la ville.
Cette année, plus de 30 000 coureurs ont participé, et une densité jamais vue. Autour de 2h50, on se situait autour de la 3000 è place. Nous étions sur place et pouvons donc vous parler concrètement de ce qu’il s’y est passé !
Les facteurs de réussite
A force de voir les élites et les amis réussir les chronos à Valence, forcément, on s’y intéresse de plus près. Le 10 km et le semi-marathon y sont aussi très réputés. Le chemin médiatique fait son chemin, avec en plus, en France, une diffusion sur l’Equipe TV. Pourquoi on court vite à Valence ?
- Un parcours plat, un dénivelé faible et très peu marqué, un tracé qui utilise les grandes artères de la ville, peu de virages serrés, un final favorable…
- Une date idéale pour la météo début décembre à Valence : il y fait beau, si le vent est présent, il est faible, et les coureurs sont protégés la plupart du temps par de grands immeubles. Soleil, 7 degrés au départ, tracé au niveau de la mer.
- Densité : il est extrêmement rare de voir un coureur esseulé entre deux groupes. Pour les compétiteurs, c’est l’objectif de l’année, tout le monde est d’attaque, et c’était une date idéale pour préparer les JO 2024… mais surtout tenter de s’y qualifier !
- L’ambiance : de nombreux groupes musicaux et speakers sont répartis sur le parcours. Les amis et familles sont là pour encourager, et c’est d’ailleurs bien pratiquer de se déplacer à pied sur plusieurs points. En plus, pour ceux et celles qui aiment le milieu urbain, la ville est jolie, il y a de beaux bâtiments et parcs, et la mer est à 1,5 km.
- Une organisation bien huilée : si ce n’est que l’accès aux dossards est assez long, tout y est très bien indiqué et la documentation est au point.
Encore de grandes performances
L’édition 2023 n’a donc pas failli et de nombreux records personnels sont tombés !
A commencer par le vainqueur, Sisay Lemma (33 ans), termine en 2h01’48, devenant le 4è homme de l’histoire sur marathon. Pas un inconnu, il a régulièrement eu des performances de haut niveau sur marathon. Sa précédente marque est de 2h03’36 (Berlin 2019), et il a entre autres remporté Londres en 2021 (2h04’01). Un joli bond, tout de même, pour ce record, comme beaucoup.
Alexander Mutiso 2è en 2h03’11, Dawit Wolde 3è en 2h03’48, Kenenisa Bekele de retour en 2h04’19 (et ovationné partout), puis Gabriel Geay pour le top 5 en 2h04’33. Une course longtemps effectuée en pack, avec les lièvres, avant qu’il ne se détache nettement sur la fin.
Chez les femmes, du lourd avec notamment d’anciennes championnes sur la piste, comme Ayana (championne olympique et du monde sur 10 000 2016 et 2017, ex recordwoman du monde en 29’17″45), ou G.Dibaba (possédant de nombreux records du monde du 1500 au 5000 m indoor, et record du monde du 1500 m battu seulement cette année).
Si on a pu admirer la foulée de Genzebe Dibaba (avant qu’elle n’abandonne), Ayana a bien joué les premiers rôles.
C’est tout de même Worknesh Degefa qui remporte la course avec un gros chrono de 2h15’51, devant Ayana en 2h16’22 qui fait aussi bien progresser son record, ainsi que Hiwot Gebrekidan en 2h17’59.
Célestine Cepchirchir en 2h20’46, puis l’espagnole Majida Maayouf (2h21’27, record d’Espagne) complètent le top 5.
Les français exceptionnels
Il n’y a qu’à jeter un oeil aux tops 20 hommes et femmes côté français (mettre les images en PJ).
5 hommes sont passés sous les minimas olympiques (2h08’10) et 4 femmes (2h26’50). Il va être difficile d’aller chercher Navarro (2h05’53 et Frère 2h05’43). Navarro a couru deux fois sous les minimas. Felix Bour, le 3è chrono français, auteur d’une fin de course folle (les 7 derniers km plus rapides que le vainqueur !), sera-t-il pris ? Sachant que Chahdi, finaliste mondial cet été (7è) devrait avoir une priorité s’il fait les minimas en début d’année.
4 femmes sont donc passées sous les minimas. Comme Navarro, Woldu l’a fait pour la 2è fois. Mélody Julien en 2h25’01 a énormément progressé. Elle a déjà porté le maillot bleu (avec une 14è place aux Europe 2022). Manon Trapp en 2h25’48 tient la barre… qui peut aller cherche mieux ?
Résultats : https://www.valenciaciudaddelrunning.com/maraton/clasificaciones-maraton-2023/
Photos : https://photos.app.goo.gl/63xgHFsUGTy3iNAh7
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