Il y a la théorie, la pratique, et le ressenti. Tous peuvent être dans le faux ! Mais sur quoi se baser alors ?
La théorie n’est pas applicable à tout le monde, en pratique, on peut en faire trop, et quelques fois le ressenti est biaisé par une fatigue passagère ou un moral qui pousserait à en rajouter alors qu’il ne faudrait pas…
Bref, courir, ou se reposer, c’est une question qui est difficile à trancher…
Les connaissances médicales ont évolué
On sait que le repos fait partie de l’entraînement, car il permet les adaptations physiologiques et tissulaires. Autrement dit, c’est pendant le repos que l’on progresse.
On sait aussi qu’il ne doit pas durer longtemps, notamment en cas de petits pépins physiques ou de blessures. Selon le cas qui se présente, après un temps de repos, il faut continuer à bouger. Un tissu s’adapte sous la contrainte, et se répare quand il est mis en mouvement, en tension.
La circulation sanguine apporte tout le nécessaire pour réparer une lésion. Une cheville se remet mieux dès qu’elle retrouve des sensations, avec cette importance de continuer de garder un circuit d’information nerveux pied/cerveau. En clair, il faut stimuler en douceur, en évitant le ressenti douloureux.
En faire trop d’un coup n’est jamais très bon car une sollicitation excessive (et forte) peut provoquer des blessures. Le physiothérapiste Blaise Dubois préconise plutôt de courir fréquemment, pour que le corps puisse stimuler des adaptations, et éviter ainsi des blessures.
Il vaut mieux courir un peu tous les jours, que 3 fois par semaine, avec d’un coup une stimulation trop forte. Pour lui, quand on lui parle de vélo pour éviter les chocs par exemple, il répond : « du point de vue purement sportif, croiser l’entraînement avec le vélo peut permettre d’avoir une stimulation physiologique intéressante, mais d’un point de vue purement physique, ça ne permet pas un stress important et régulier pour le coureur« .
Autrement dit, le vélo peut vous faire sauter des séances de course à pied, et casser cette régularité qui évite de se blesser. Courir souvent, même 2 km, pour éviter la blessure.
Le dosage très difficile
Du coup, c’est le dosage qui est très difficile, puisqu’intervient aussi à la fois les contraintes personnelles et les sollicitations mentales de la vie quotidienne. C’est quelque chose qui n’est pas quantifiable comme le volume d’entraînement ou la qualité.
En pratique, il y a un plan à suivre, du moins une ligne conductrice, et puis bien sûr le ressenti que l’on a de la fatigue physique ou mentale. On ne sait pas toujours si l’on doit bousculer son mental, ou s’il faut s’écouter plus.
Quand on est dans ce trouble là de l’indécision, il faut essayer de rassembler le maximum de ces éléments pour peser le pour et le contre. Quel bénéfice j’aurai à sortir courir ? Est-ce qu’il ne vaut mieux pas prévoir une séance de gym à l’intérieur avec une mauvaise météo, et repousser la séance d’une journée ? Est-ce que le besoin d’évacuer est important, et est-ce que courir va m’apporter un bien-être…?
Quand on ressent une saturation mentale, il vaut mieux changer d’activité physique, ou décompresser autrement tout en se reposant physiquement. Quand on a une douleur qui est légère et que courir (en douceur) ne risque pas de l’augmenter, courir est une possibilité.
Le corps ou le mental sont parfois difficiles à comprendre. Quand on se connaît bien physiquement ou mentalement, avec l’expérience, on fait moins d’erreurs. Ça n’empêche pas d’en faire, mais c’est la vie d’un coureur à pied !
Les montres Garmin de la collection Venu sont un excellent accessoire de suivi de santé puisque ces dernières permettent, via un test de 2 minutes, d’analyser des données vitales comme la fréquence cardiaque, la respiration, le stress et la saturation pulsée en oxygène.
Par M.BERTOS / Photo : page Facebook Saucony
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