Au lendemain de la Diagonale des Fous, on est tombé sur une étude* qui nous a fait tilt et qui peut donner raison à la dénomination de cette course d’ultra-endurance.
Le résumé ci-dessous.
Chez les coureurs d’ultra-endurance, les exigences mentales et physiques de l’entraînement et de la compétition peuvent entraîner des comportements inadaptés au point que les problèmes de santé mentale sont courants chez les athlètes et peuvent avoir un impact sur les performances mais aussi et surtout sur la psychologie et la santé des individus.
C’est dans l’objectif de synthétiser les informations concernant l’incidence et la prévalence de ces problèmes qu’une méta-analyse a été menée en utilisant des mots clés liés à l’ultra-endurance (par exemple, course en sentier, course sur route) et à des problèmes psychologiques (par exemple, dépendance à l’exercice, dépression…)
282 études ont été identifiées et 11 études ont été incluses dans la sélection finale pour un total de 3 670 athlètes d’ultra-endurance.
Il a été observé que la prévalence des problèmes de santé mentale variait entre 32% et 62,5% pour les troubles de l’alimentation, de 11,5% à 18,2% pour la dépendance à l’exercice, 18,6% pour les symptômes dépressifs et 24,5% pour les troubles du sommeil.
En conclusion, les problèmes de santé mentale chez les athlètes d’ultra-endurance sont fréquents, notamment les troubles de l’alimentation, la dépendance à l’exercice, les troubles du sommeil et les symptômes dépressifs.
D’autres études de haute qualité sont nécessaires pour examiner les facteurs sous-jacents et trouver des stratégies préventives pour protéger les coureurs de ces troubles.
Par Jérôme Sordello
* Thuany, Viljoen, Gomes, Knechtle Scheer. Mental Health in Ultra-Endurance Runners: A Systematic Review. Sports Med. 2023
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