Bien s’exprimer n’est pas chose aisée. Que ce soit au micro, ou sur les réseaux sociaux, quel que soit son rôle : speaker, organisateur, coureur, dans l’instant et même avec du recul.
Parce qu’il y a l’émotion, le ressenti, l’habitude de s’exprimer ou pas, et comment tout ce que l’on dit peut être reçu. Calculé, instantané, on n’est jamais sûr du résultat !
Le job du speaker
Le speaker, c’est bien sûr la plaque tournante en ce qui concerne la communication et l’ambiance le jour J. Il a, à la fois, le rôle de cadencer (départ, remise des prix, etc…) d’informer (horaires, coureurs…) et de relayer avec ce que l’organisation veut faire passer comme message aux coureurs.
Ce rôle factuel est plutôt simple, mais il faut l’avoir préparé. Par contre, sa façon de s’exprimer, les mots utilisés et le ton sont essentiels à l’ambiance générale. Et puis il tend le micro aux à ceux qui doivent s’exprimer (organisateur, maire, partenaires…) et à ceux que l’on souhaite entendre : les coureurs.
Il faut avoir le respect du silence, et avoir les bons mots avec toute la sensibilité nécessaire…
Le coureur : acteur du jeu !
Evidemment qu’on souhaite entendre les coureurs : ils ont été acteurs de ce qu’il vient de se passer, ils ont sans doute un ressenti, on veut en savoir plus ! Mais ils viennent de courir, ils sont sous le coup de l’essoufflement, de la joie de leur réussite ou de la déception.
Il est toujours admirable d’entendre un coureur s’exprimer avec lucidité alors qu’il est sous le coup de tout cela. Certains ont la bonne parole, d’autres ne la trouvent pas. On n’insiste pas.
Et puis il y a leur communication avant ou après l’événement, et là aussi, il faut bien peser ses mots. On a plus de recul, mais choisir ses mots par rapport à son audience n’est pas toujours simple. Objectif à remplir, éviter en parallèle la prétention, faire le bilan clairement…
Ce n’est pas simple d’être soi, d’être cash, et de s’adresser à un grand nombre. On aime le naturel, c’est pour cela que l’on s’attache, et en même temps, il ne faut pas vexer quelqu’un. Dur équilibre !
L’organisateur : de l’ombre à la lumière
Un organisateur bosse des mois dans l’ombre. Pour communiquer sur l’événement, c’est souvent d’autres personnes, déléguées, qui s’en chargent. Il y a même des personnes embauchées pour ça. Mais le jour J, il y a ce mot à avoir aux coureurs.
3 min avant le départ, il faut parler du factuel, souhaiter bonne chance, rassurer, décrire ce qu’il va se passer. Lors de la remise des récompenses, il faut penser à remercier les bénévoles, les coureurs. Il faut peut être aussi expliquer ou assumer certains choix, par rapport au règlement (barrières horaires…), à des faits de course (sécurité en rapport avec la météo…).
Lui, ce n’est pas son job. Mais il doit avoir ce lien, direct, avec les coureurs.
Le mot du maire
Il y a tellement d’événements qui se passent dans une commune, ou dans une grande ville. Culturel, éducatif, solidaire, sportif, il faut se tenir au courant de tout.
Il faut essayer de montrer qu’on est informé, intéressé, et contributeur de l’événement. Il faut avoir des mots encourageants, de soutien, ne pas tenir trop longtemps l’attention, aller droit au but.
Bien communiquer est important, mais être indulgent l’est tout autant, pour rester dans le respect et l’empathie de chacun.
Avoir la bonne parole, ce n’est pas facile, malgré l’importance que ça a !
Par M.BERTOS
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