adidas sort sa dernière version de la Boston, 12è du nom.
Ce que l’on peut dire, si certains coureurs n’ont pas suivi l’évolution de ce best-seller à partir de la numéro 10, c’est qu’ils vont être surpris … !
Depuis l’époque du Boost (Adios, Boston etc…), où on avait un modèle très versatile (footing, tempo ou compétition, elle pouvait tout faire !) on passe à une version très moderne.
D’un minimalisme assez classique, proche du sol notamment à l’avant, on se penche vers un maximalisme imposant (du moins sur le plan physique).
J’ai eu les anciens modèles mais pas les deux derniers, qui avaient déjà subi ce changement assez radical. La curiosité, la découverte et le fait de vouloir savoir ce qu’il en est aujourd’hui en terme de comportement, voyons donc ce que cette 12è version a à nous dire !
Description du modèle
Je suis un coureur léger (62/64 kg) et compétiteur (route, trail), habitué à des drops peu élevés (0/6 mm) sur des chaussures, si possible près du sol. Je sais déjà que je vais m’aventurer dans quelque chose de différent. Et je veux savoir si ça vaut le coup tous ces changements technologiques.
Visuellement, elle est très haute, et les données se confirment : 37 mm au talon ! Ça m’inquiète… Mais ouf, l’essentiel est assuré : un drop de 6,5 mm, très correct pour des modèles épais, et qui permet habituellement un appui plutôt centré.
Elle est annoncée à 267 gr chez adidas, en 42. Avec mon 44 2/3, je me dis que je dois être à 280 gr. La pointure est parfaite, rien à redire sur la mesure.
Je vois à l’aspect et au nom « adizero » que le design coloré et les formes anguleuses sont signe d’une volonté de l’inscrire dans un esprit « compétition ». Synonyme de dynamisme etc… voyons voir. Ravi de voir toujours le Continental tapisser la semelle extérieure, gage de qualité et résistance.
La torsion dans les mains n’apporte que très peu de souplesse au niveau de la longueur, mais on arrive à casser tout de même la chaussant aux métatarses. N’oublions que la semelle est épaisse. Ce n’est pas une plaque carbone, mais des Energy Rods 2.0 à l’intérieur : sorte d’insert rigide qui sur l’avant se sépare en tiges pour suivre l’anatomie des métatarses.
Le lacet est fin, les oeillets avec de la robustesse et de l’angle devraient bien bloquer le laçage. Mesh aéré masi en étant solide, des languettes fines ainsi qu’un léger bout de tissu pour attraper le talon et aider à l’enfiler. Légers renforts autour de la malléole pour le confort.
End of Plastic Waste : ils ont réutilisé des chutes et matières plastiques pour concevoir le mesh notamment. Très bien !
…et premiers essais de cette Boston 12 !
Autant le chaussant entoure bien le pied, que ce soit autour de la cheville (pas d’espace qui baille), ou autour de l’avant du pied, autant la matière n’offre pas un contact très agréable, c’est plutôt rêche.
Une bonne paire de chaussette solutionne ça. A l’avant du pied, l’espace est suffisant, mais pourra paraître juste, ou légèrement étroit pour certains.
On sent évidemment un déroulé agréable, à la marche, parce que ce qui s’écrase sous le pied est souvent apprécié, mais en dynamique c’est autre chose. Moi qui suis habitué à des modèles plus légers, je les trouve un peu lourdes lors des premières foulées, et peu dynamiques.
Le Lightstrike Pro (au dessus) est souple, et la 2è couche en dessous (Lightstrike 2.0) est plus ferme. Mais avec cette hauteur, le ressenti est tendre.
J’ai mieux senti le dynamisme au dessus de 12 km/h, où on sent notamment une réactivité correcte à l’avant du pied. Aucun soucis pour passer 14 km à la première sortie. Le laçage tient, et la stabilité est bonne, ce dont j’ai toujours peur avec la hauteur notamment. On n’est pas trimballé à droite ou à gauche.
On pousse la machine !
Bon, deux aspects comptent concernant le dynamisme du produit : d’une part, c’est plus efficace sur l’avant du pied, et on n’a pas trop de soucis pour la pose de pied avec ce drop-là.
D’autre part, ça dépend bien sûr de l’allure. A basse intensité, elles ne vous serviront à rien, mais entre 12 et 15 km/h, c’est mieux. Une bonne impression autour de 15 km/h, avec le travail des Energy Rods sur la poussée. Mais tout cela va être pénalisé par, d’une part, le poids de la chaussure (on fatigue trop à haute vitesse), d’autre part, par le manque de sensation de pied (l’information perçue du sol).
La stabilité reste très intéressante, bien que vu la hauteur, on sent moins en confiance quand on commence sur les chemins.
Mais c’est bien une routière, et je pense qu’avec la Continental il n’y a pas mieux en terme de grip, d’adhérence, y compris sur sol mouillé. C’est un atout.
Attention si vous fatiguez sur le long, car le pied est vraiment dans son confort. Il faudra garder une paire avec plus de « sensations ». Courir uniquement avec des modèles hauts et trop souples prive le pied d’information et l’affaiblit.
Rien à redire sur le mesh, bien qu’on ait connu des mesh avec plus de confort au toucher
Le bilan
Vous ne retrouverez plus votre vieille Boston, d’avant les modèles 10. Je pense que le poids pénalise le produit, quand on sait que c’est la caractéristique numéro UN pour le dynamisme.
Je trouve dommage de mettre autant de matière, et de devoir compenser par une plaque Energy Rods. Cette dernière étant plutôt efficace et en tout cas suffisante pour des sorties d’entraînement.
Un amorti indéniable, que l’on ressent moins souple si on pousse l’allure et si on court plus avant-pied. En tout cas le drop est très intéressant pour convenir à ceux qui mettent plus bas, tout en incitant à être plutôt en médio-pied pour les autres. Ceux qui talonnent pourront l’utiliser sans soucis. Apparemment elle est moins ferme que le modèle 12.
On est sur des matériaux solides, mesh, semelle extérieure, semelle intermédiaire. Qualité adidas, comme d’habitude, vous serez tranquille pour un moment.
Du coup on est plutôt bien situé en prix avec les technologies embarquées, et vu le point précédent sur la durée de vie.
Elle conviendra aux coureurs rapides pour les runs intermédiaires, avec tempo léger. Pour les coureurs lourds, elle fera une bonne chaussure de compétition : l’impact leur servira pour un renvoi d’énergie je pense plus efficace pour eux.
Elle fera l’affaire des marathoniens qui ne visent pas moins de 3h. Un modèle qui est confortable en terme de semelle et de déroulé de foulée, trop pour les coureurs ayant du pied (attention à ne pas rendre le pied faible), qui emmènera son propriétaire sans problèmes sur de nombreux kilomètres !
La performance, malgré son positionnement sur la gamme adizero, est beaucoup moins évidente. La fiabilité, c’est sûr. Voilà la nouvelle Boston ! Du confort pour les kilomètres à moyenne allure, pouvant rendre service durant quelques séances et quelques compétitions selon les performances visées !
Test effectué par M.BERTOS
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