C’est quoi, le KV ? Le kilomètre vertical se doit de faire au moins 4 km, pour 1000 m de dénivelé positif. ce qui représente à minima 25% de pente moyenne. Généralement, on trouve beaucoup de courses de « KV » entre 2,5 et 3,5 km.
Là, on est plutôt au delà des 30%, avec des passages souvent autour des 40/50% !
Le KV de Fully mesure 1,920 km, et c’est là qu’en 2017 l’italien Philip Gotsch fixe le record du monde à 28’53 ! En 2021, en Norvège, Kilian Jornet a réalisé 28’48, le meilleur temps jamais enregistré, mais c’était non officiel.
En général, les parcours se font proches de remontées mécaniques car c’est là où la pente est la plus forte et le terrain le plus propice (peu technique et peu dégradé). Comme un bon bitume sur la route, il faut aussi du rendement pour réaliser un chrono rapide !
Bien sûr, les bâtons sont recommandés : ils aident à prendre appui, soulagent la tension dans les mollets et permettent de se servir aussi du haut du corps pour pousser.
Un effort de dingue !
Le KV peut se comparer, en terme d’intensité, à un 10 km sur route, mixé à du cross. L’effort est important, soutenu, et le cardio ne décroche quasiment jamais !
Les amateurs diront qu’ils ont comme le goût du sang dans la bouche. L’appareil cardio respiratoire fonctionne à plein régime, et on peut sentir comme une sensation de brûlure. D’ailleurs, au niveau musculaire, l’intensité fait monter le lactique, si bien que l’on a l’impression d’avoir le mollet qui va éclater avant peut être de devenir insensible.
L’avantage, c’est que les côtes en trail vous paraîtront facile à côté de ça. De plus, on récupère rapidement d’un KV, étant donné que l’on évite la casse musculaire des descentes.
Plusieurs types de course
Au final, même si le KV officiel mesure 1000 m+, des courses variées existent aussi sans correspondre à ce schéma de base. 400 m+, 800 m+, 1080 m+, bref, le principe est de se concurrencer, en peloton ou en contre la montre, sur un effort vertical.
L’effet est le même, plus ou moins court, mais le terrain peut lui aussi changer la donne : sur un sentier escarpé ou hors sentier d’ailleurs, certains seront moins à l’aise, et le style du coureur, proche de la pente, pourra ne pas correspondre à la position idéale.
En résumé : même avec une « sale allure », mais une détermination forte et beaucoup de puissance, on peut être devant ! Les courses d’ascension existent d’ailleurs depuis longtemps, que ce soit pour monter un col (par exemple, la Montée du Ventoux), ou grimper longtemps sur chemins (par exemple, la Montée du Nid d’Aigle, qui est d’ailleurs Coupe du Monde de course en montagne).
Formats réguliers ou formats « sprints », plus ou moins longs et sur tous terrains, les montées sèches, c’est l’occasion de se dépasser et d’éprouver / d’améliorer ses qualités de grimpeurs ! A inclure dans ses calendriers de trail, en mode « séance de qualité ». Un vrai changement qui peut apporter beaucoup.
Par M.BERTOS / Photo : Jan Margarit Solé
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