La course à pied, un sport de chiffres…?
On peut répondre oui, bien qu’on ne puisse occulter l’aspect bien être, introspection, connaissance de soi, santé, socialisation, que l’on pourrait développer en long, en large et en travers.
Malgré tout, bien que la démarche puisse être spirituelle et instinctive, le running dans son versant entraînement, progression et pratique de compétition, c’est une active qui tourne autour des chiffres.
Le temps passé, la performance, les données statistiques, il y a un rapport au chiffre constant. Le plus rapide gagne…!
Le tout est de bien utiliser ces chiffres, savoir ceux qui sont importants, utiles, ceux qui n’occultent pas tout ce côté instinctif et de sensations. Alors, lesquels nous sont utiles, essentiels ?
Strava est dans la place
Typiquement, Strava, malgré ses atouts, est une application à prendre avec beaucoup de recul. D’abord, par son aspect comparatif permanent. Avant de suivre l’entraînement et la progression des autres, il faut avoir un oeil attentif sur la sienne, car vous êtes bien différent, en tous points, d’un autre coureur.
Âge, poids, taille, travail, vie sociale, fonctionnement intérieur, envie, personne ne peut se comparer. Seul le chrono final évalue la performance qui tient à une quantité de facteurs très divers ! Ensuite, il faut prendre de la distance car techniquement, le chiffre (d’une allure, d’une distance, etc) est donné à travers le filtre de la technologie GPS (chacune bien différente des autres), re-traité par l’application Strava elle-même.
A la fin, ça fait beaucoup de « si ». L’avantage est le support dans lesquels ces chiffres sont transférés, permettant une perspective et une quantité d’information dont le coureur va pouvoir se servir.
Pour l’entraînement
D’un point de vue purement pratique, la VMA (Vitesse Maximale Aérobie) sera la plus utilisable pour tous coureurs. En fonction du test effectué, cette VMA pourra donner toutes les allures à viser : chrono à viser sur la distance, temps de récupération à effectuer, et le coach jugera du nombre de répétition ou du volume global, tout cela selon la distance préparée et le niveau d’entraînement de l’athlète.
Ces chiffres-là, ils sont le quotidien, le côté factuel. Par exemple pour faire le lien avec Strava, la moyenne générale de la séance n’est ni parlante (dans ce cas-ci) ni indicative de l’efficacité. Elle noie les autres chiffres dans un flou qui peut mettre en erreur l’athlète et les observateurs.
Le volume global d’entraînement n’est pas toujours essentiel. On sait aujourd’hui que la quantité n’est pas le critère numéro un, si ce n’est qu’il est en lien direct, très souvent, avec l’apparition de blessures ! Il occulte les autres chiffres dont nous venons de parler, et ne dit rien sur l’entraînement invisible comme l’entretien physique, le repos, les soins, etc.
Par contre, il peut ponctuellement être visualisé au coeur d’une préparation où la quantité est liée à la distance préparée, et qui nécessite un minimum de kilomètres, ou de temps. Ce pic est souvent positionné au coeur d’une prépa, à 2 ou 3 semaines de l’objectif clé, avant la très savante période d’affûtage.
au final
Au final, nous avons abordé le sujet des chiffres sans quasiment en donner : il ne faut tout simplement pas influencer les gens en disant qu’il faut courir 80 km / semaine, avoir une VMA de 20 km/h, ou bien cumuler 150 km en prépa marathon…
Car chaque coureur est unique, chaque vie de coureur est unique ! Le coaching idéal sera celui qui vous convient, qui est personnalisé, et les chiffres seront les vôtres car ils seront à relier à vos conditions de vie, de santé, vos capacités, vos buts ! Le chiffre pour évaluer l’efficacité. Le résultat brut.
Pour un bon entraînement, il est conseillé de privilégier de bonnes chaussures de running, souples et légères pour une bonne foulée en douceur, comme les Hoka Clifton 9 par exemple, une nouvelle édition de la marque extrêmement confortable pour courir sur route ou chemin tracé.
Par M.BERTOS / Photo : Michael Gras