Ça y est ! Le parcours du marathon des JO de Paris 2024 a été dévoilé.
Il ne fallait pas s’attendre seulement à une « reprise » du célèbre parcours du Schneider Electric Marathon de Paris, qui a lieu tous les ans au mois d’avril, mais bien d’établir un tracé nouveau, passant par des sites historiques de la capitale.
A événement exceptionnel, parcours exceptionnel !
« Des athlètes amateurs emprunteront le même parcours que le marathon olympique, permettant au plus grand nombre d’emboîter le pas à des athlètes d’exception. Les sensations seront décuplées sur un parcours inédit et original, qui fera honneur au patrimoine et à l’histoire de l’hexagone et de la région parisienne.«
Il sera donc possible, comme le futur champion olympique, de courir le parcours du marathon, le même jour.
« Le Marathon Pour Tous aura l’ambition d’être paritaire, et Paris 2024 s’attachera à attribuer autant de dossards aux femmes qu’aux hommes. »
Précisons également qu’il y aura une course de 10 km.
Premiers éléments
- 42km195 sur une boucle reliant Paris et VersaillesDépart à l’Hôtel de Ville de Paris.
- Arrivée aux Invalides.
- 9 communes traversées : Paris – Boulogne-Billancourt, Sèvres, Ville d’Avray, Versailles, Viroflay, Chaville, Meudon, Issy-les-Moulineaux.
- 20 024 participants.
Un parcours au profil original, et difficile !
« Si un marathon est toujours éprouvant pour l’organisme, celui de Paris 2024 le sera d’autant plus du fait de son parcours, qui comprendra un dénivelé positif de 436m et un dénivelé négatif de 438m. L’inclinaison maximale sur la route sera de 13,5%. » (la côte des Gardes de Meudon, longue de 2,3 km).
Yohan Durand, un de nos meilleurs marathoniens, s’exprime à ce sujet :
« Tony (Estanguet) a dit qu’il voulait casser les codes, je crois qu’il va casser les jambes à pas mal de monde aussi ! Franchement, au 32è, on pensera bien à l’équipe d’organisation (rires). Les 14 premiers kilomètres sont roulants. Les 438 m de dénivelé on les prend sur 17 km, et après il faudra être capable de relancer sur les 10 derniers kilomètres qui seront plus plats. Ça va être une aventure ! »
Autre particularité soulignée par l’athlète : « en 2023 il faudra se qualifier sur un parcours rapide et faire un chrono, et en 2024 il faudra être capable d’absorber un marathon comme ça, très difficile. Il faudra changer des choses dans l’entraînement, dans l’approche... »
Un parcours qui passera devant le château de Versailles, puis des lieux iconiques comme la place Vendôme, la rue de Rivoli, le Louvre ou encore le Trocadéro.
Un parcours promis aux africains…?
Les traileurs auront le sourire sans doute devant cette « difficulté », mais impossible qu’un pur traileur ait la capacité de se qualifier au temps et d’y performer.
Sauf de rares cas, on peut penser notamment à Nienke Brinkman, avec un record à 2h22 et une 3è place aux derniers championnats d’Europe de marathon. Elle domine aussi les formats courts du Golden Trail World Series avec talent.
Est ce que les coureurs très rapides y seront désavantagés ?
A partir du moment où le coureur sera qualifié, il sera en capacité de s’y préparer et d’y faire front.
Les africains de l’est comme les kenyans, éthiopiens ou encore ougandais devraient s’y retrouver : n’oublions pas qu’ils courent en altitude sur les parcours régulièrement vallonnés. Le dénivelé ne devrait pas leur faire peur. Il s’agira d’être en parfaite gestion le jour J, et de supporter la casse musculaire avec les descentes et la fatigue.
Kipchoge ? Il sera dans l’année de ses 40 ans. Même si aujourd’hui il vaut 2h01, soit le record du monde, 2 ans de plus dans les jambes ne sont pas à négliger. Mais nul doute qu’il sera lui aussi parfaitement préparé, pour tenter le triplé : 3 médailles d’or d’affilée aux JO, ce n’est jamais arrivé sur marathon.
Vivement 2024 !
images : site orga
INFOS : Marathon des JO de Paris 2024
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