La récupération est un des paramètres clé de la séance d’entraînement intermittent ou de fractionné. A l’image de sa durée et de son intensité, la récupération doit être pensée selon sa modalité active ou passive, autrement dit courue ou marchée.
Récupération active ou passive, la thématique fait toujours débat, chacune présentant des avantages et des limites.
Une nouvelle étude (Sánchez-Otero, Tuimil, Boullosa, Varela-Sanz, Iglesias-Soler. Active vs. passive recovery during an aerobic interval training session in well-trained runners. Eur J Appl Physiol. 2022) a comparé les différences induites par les récupérations active et passive lors d’une séance comprenant 4 × 2 min d’effort à 100% de VMA avec 2 min de récupération à 80% du seuil anaérobie ou seuil ventilatoire 2 (SV2) ou 2 min de récupération passive.
Premièrement, il n’y a pas eu de différence significative concernant le temps passé au-dessus de 90% de VO2Max bien que la récupération passive ait permis de passé plus temps proche de VO2Max :
Ceci-dit, la récupération active a eu pour conséquence d’obtenir un VO2max moyen plus élevé (49.62 ± 5.91 vs. 47.46 ± 4.20 mL·kg-1·min-1) :
La récupération active a également favorisé le recyclage des lactates puisque le taux de lactates sanguins était moins élevé après les séances (6.93 ± 2.22 vs. 6.24 ± 1.93 mmol·L-1).
Et pour finir, la perception de l’effort a été plus importante lors des séances avec récupération active (15 ± 0.45 vs. 14 ± 0.47) :
Considérant ce dernier point et les différences de réponses à l’exercice non significatives, les auteurs de l’étude considèrent que la récupération passive peut être privilégiée, tout du moins pour ce type de séance.
Par Jérôme Sordello
Laisser un commentaire