Certes, une seule médaille pour la France, mais elle est en or, et on a entrevu de très belles performances aussi côté bleu. Retour sur ces championnats du monde, qui se sont déroulés la plupart du temps pendant la nuit en France, c’était aux Etats-Unis, Eugene, Oregon !
Lancer du marteau : Quentin Bigot classe mondiale
Il n’a pas décroché de médaille… pour 63 cm. Et pourtant Quentin Bigot a lancé à plus de 80 m ! Pas très loin de son record personnel, et une moyenne de 6 lancers à 79,63 m.
Il ne lui manqué que ce bout de métal : « je repars d’ici avec le plus beau concours de toute ma carrière, la satisfaction d’avoir mené à bien ma saison, et d’avoir lancé à plus de 80m le jour d’une finale mondiale. Les spécialistes savent qu’il n’y même pas 30 lanceurs de marteaux dans l’Histoire qui y sont arrivés. Je suis fier de rejoindre cette liste de noms, de lanceurs, que j’admire et regarde en boucle en vidéos depuis mes 12 ans« .
Pawel Fajdek a décroché l’or avec 81,98 m.
100 m hommes : triplé des USA
Les chronos ne sont pas délirants, même si on retrouve le trio sous les 9″90. Cette nouvelle génération de sprinters est donc dominée par Frédéric Kerley en 9″86, devant Marvin Bracy en 9″88, et Trayvon Brommel 9″88.
Ce dernier étant plus connu, puisqu’il était déjà en bronze en 2015.
100 m femmes : « Pocket Rocket » toujours bondissante !
A 35 ans, Shelly Ann Fraser Pryce est toujours la meilleure. 10″67 en finale du 100m, record des championnats ! Poussée sans doute par Shericka Jackson (10″73) et Elaine Thompson Herah (10″81). Jusqu’à quand brillera-t-elle ?
7 femmes sur 8 sous les 11s.
Des marathons rapides
En 2h05’36, Tamirat Tola (3è des JO 2016 sur 10 000 m), établit le record des championnats du monde. 19 coureurs sous les 2h10, dont le français Hassan Chahdi, qui réalise un très bon chrono de 2h09’20 en plein championnats. Il est 17è, mais son niveau de performance est très satisfaisant, avec de l’expérience engrangée.
Chez les femmes, c’est aussi un record en championnats, avec le chrono de 2h18’11 pour Gotytom Geberslase (Ethiopie). Assez peu connue, elle est tout de même la vainqueur du marathon de Berlin 2021.
Le poids aux USA fait également le triplé
Trois lanceurs américains à plus de 22 m en finale des mondiaux. Avec Ryan Crouser en or, à 22m94, record des championnats.
Rappelons qu’il y a un an, il réalisait 23m37, nouveau record du monde. Joe Kovacs 2è à 22m89, Josh Awotunde 3è avec 22m29.
Triple saut : Yulimar Rojas sur une autre planète
La vénézuélienne survole la piste et la finale du triple saut : 15m47, à seulement 20 cm de son record du monde établit l’an dernier lors de son titre olympique !
Depuis 2016, elle est 3 fois championne du monde en salle, 3 fois en plein air et championne olympique.
Happio, à 2 centièmes du Bronze !
Depuis son titre de champion de France du 400 m haies (où son histoire d’agression avait fait parlé) Wilfried Happio est survolté !
Il passe les tours, se qualifie brillamment en finale, et porte son record à 47″41 : à seulement 4 centièmes du record de France de Stéphane Diagana, et seulement 2 de la médaille de bronze ! Presque…
En 46″29, Alison Dos Santos remporte l’or et réalise le record des championnats.
Les 200 qui défrisent !
Shericka Jackson passe « Pocket Rocket » et réalise la 2è performance de l’histoire ! Un titre remporté en 21″45. Shelly Ann Fraser Pryce en 21″81, et la britannique Dina Asher Smith en 22″02.
Chez les hommes, Usain Bolt n’est plus là, mais… sur 200 m, il y a désormais Noah Lyles ! Il en est désormais à deux titres mondiaux et une médaille de bronze aux JO. Mais surtout, lors de la finale à Eugene, il a affolé le chrono avec 19″31 !
Record des USA battu (le mythique Michael Johnson), tout près du 19″30 de Bolt lors de JO, et plus si loin de son 19″19… le record du monde.
Sydney MacLaughlin, record du monde !
La jeune américaine (bientôt 23 ans) brille depuis plusieurs saisons, mais cette année, elle a mis le turbo : record du monde en finale des mondiaux avec un chrono dingue de 50″68, reléguant Femke Bol à 1,5s !
Épatante.
Gabriel Tual encore placé !
Gabriel Tual avait terminé 7è des JO l’an dernier, il termine 6è des mondiaux. Un coureur qui se place bien et prend confiance, même s’il a coincé à l’entrée de la ligne droite alors que la médaille était possible.
Benjamin Robert échoue aux portes de la finale.
Ingebritsen battu sur 1500 m, mais titré sur 5000 m
Il n’est pas indétrônable, mais le jeune (encore 21 ans) Ingebritsen est redoutable. Battu au sprint en finale du 800 m, il a répondu présent sur 5000 m avec sa pointe de vitesse.
13’09″24 pour le chrono, et des médailles qui s’accumulent : 1 titre mondial, 1 titre olympique, et 2 titres européens.
Les français malheureux sur 4 x 100 m, bien sur 4 x 400 m
Ils se sont qualifiés en finale avec le 2è meilleur temps, et donc un couloir idéal pour la finale. Pablo Mateo part un peu tôt devant Mickael Meba Zeze, le relais est transmis hors zone, c’est la qualification. On retiendra les 38’09 de la demi-finale qui laisse beaucoup d’espoir, avec également Ryan Zeze et Jimmy Vicaut.
Le 4x400m était lui aussi en finale, avec Thomas Jordier, Loïc Prévot, Simon Boypa, Téo Andant. Ils terminent 7è en 3’01″35.
Tobi Amusan dynamite le 100 m haies !
La nigériane réalise 12″06 en finale, mais avec trop de vent, mais son record du monde en 12″12 est bien valide lors des demies ! Un chrono dingue, et même deux d’affilée. Elle était 4è des JO l’an passé. Elle passe, de 2021 à 2022, de 12″42 à 12″12… !
Duplantis record, Lavillenie dans le coup
Terminer 5è des mondiaux à 36 ans, c’est une vraie performance, avec un joli saut à 5m87. A 5m94, il échoue, mais ça aurait presque faillit lui valoir une médaille. Renaud Lavillenie est toujours dans le coup.
Duplantis, lui, imite un certain Bubka, cm par cm, et passe 6m21 avec l’impression de pouvoir passer 6m30.
Kevin Mayer, à nouveau champion du monde !
A 30 ans, on est au top de sa forme en décathlon, encore faut-il bien ménager son corps.
Avec ce titre, il obtient son 2è titre mondial. Ne lui manque plus que l’or olympique, puisqu’il a eu 2 fois l’argent. Ce sera donc sans doute à Paris… ou jamais ? En tout cas, c’est ce qui pousse cet athlète d’exception à se surpasser.
Son concours a été régulier, pas perturbé par quelques mauvaises sensations ou la blessure de son adversaire Warner. Il a notamment brillé à la perche (5m40 !) et au javelot (70m31) finissant fort ses épreuves. Kevin Mayer, légende du Décathlon !
Le bilan complet des français sur le site de la FFA : https://www.athle.fr/performance/
Résultats complets ici : https://worldathletics.org/competitions/world-athletics-championships/oregon22/timetable