Les clés de la performance en endurance sont multiples et variées.
Pour mettre à jour toutes les données sur le sujet, une nouvelle étude* a mené une analyse en se focalisant sur 4 points : la physiologie, la biomécanique, l’environnement et enfin les facteurs individuels comme la nationalité, la génétique et le genre.
La physiologie
Concernant ce premier point, l’étude a pu déterminer 3 facteurs clés de la performance en endurance : la consommation maximale d’oxygène ou VO2max, l’économie de course et le seuil anaérobie.
Plus que le VO2 max, c’est la capacité à maintenir un haut pourcentage de ce dernier et l’économie de course qui sont déterminantes dans la performance en endurance et sur marathon notamment.
Les coureurs d’Afrique de l’Est présente une meilleure économie de course grâce notamment à une meilleure oxydation des graisses, des jambes plus fines et moins lourdes, ou encore une exposition chronique à l’altitude depuis le plus jeune âge qui génère tout un tas d’adaptations favorables à l’économie de course. Ceci-étant, l’économie de course peut également être améliorée par du renforcement musculaire ou la diététique.
Concernant l’âge, les niveaux de VO2 max les plus élevés sont atteints autours de 27 ans pour les hommes et 29 ans pour les femmes. Malgré tout, les meilleures performances sont enregistrées autour de 35 ans grâce à une meilleure économie de course qui fait plus que compenser la diminution du VO2 Max.
Les facteurs biomécaniques et environnementaux
Les conditions de course, notamment en terme de climat, influencent grandement les performances en endurance. Une température en 10 et 15°C semble optimale et permet d’éviter hyperthermie et déshydratation. Un air le moins pollué possible augmente également les chances de bonne prestation sportive. L’étude met aussi en avant l’intérêt de courir à l’abri d’un autre coureur.
Cela réduit le coût énergétique et permet de se délester de la gestion de l’allure. Toujours pour le côté environnemental, les nouvelles « supershoes » aident à améliorer la performance en endurance grâce à un meilleur retour d’énergie et encore une fois une plus grande économie de course.
Côté biomécanique, une plus faible distance entre le tendon d’Achille et l’axe de la cheville, une moindre inertie au retour de la jambe arrière vers l’avant, ainsi qu’un moindre temps de contact au sol permettent d’avoir une foulée plus efficiente et plus économe.
Nationalité, génétique et genre
Les athlètes provenant de l’Afrique de l’Est comme les kenyans, les éthiopiens ou encore les ougandais dominent les épreuves de demi-fond et de fond.
L’exposition chronique à l’altitude depuis la naissance et l’entraînement en altitude ont développé chez eux tout un tas d’adaptations génétiques et physiologiques qui permettent de mieux répondre aux différents stimuli de l’entraînement et qui sont favorables à la performance d’endurance.
Par Jérôme Sordello
1-Venturini, Giallauria. Factors Influencing Running Performance During a Marathon : Breaking the 2-h Barrier. Front. Cardiovasc. Med. 2022
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