Ce n’est un secret pour personne, le sommeil est le pilier indispensable de la récupération physique et nerveuse ; qui plus est lorsque la préparation nécessite d’accumuler un gros volume d’entraînement.
En effet, une privation partielle de sommeil augmente la production de cortisol, l’hormone marqueur du stress responsable de la baisse du système immunitaire, du stockage des graisses, de la rétention d’eau ou encore de la dégradation de la masse musculaire; mais réduit aussi la synthèse du glycogène ainsi que de la sécrétion de leptine, hormone qui régule la gestion de nos ressources énergétiques et active la production de l’hormone de croissance.
En conséquence, tout cela affecte la performance aérobie.
Ceci-étant, une étude de cas récente est arrivée à la conclusion selon laquelle un entraînement comportant des privations de sommeil pourrait aider les athlètes dans leur préparation à des épreuves réalisées dans des conditions de privation de sommeil.
Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont intégré une stratégie consistant à une nuit de privation de sommeil chaque fin de semaine (le dimanche) dans un programme d’entraînement de 6 semaines en vue d’une épreuve de 6 jours.
Avant et après ce programme, l’athlète a réalisé 5 jours d’entraînement consécutifs à raison de 2 heures de course continue par jour avec une privation de sommeil le 1er et le 3ème jours.
Une analyse des données suggère que l’intégration d’une privation de sommeil dans les semaines précédentes une compétition d’ultra-endurance peut être bien tolérée et avoir des effets bénéfiques sur l’envie de dormir et l’effort mental perçu.
Bien évidemment, ces stratégies ne doivent pas être mises en place dans les derniers jours avant l’épreuve.
Par Jérôme Sordello
Référence :
Gattoni, Girardi, O’Neill, Maria Marcora. Sleep Deprivation Training to Reduce the Negative Effects of Sleep Loss on Endurance Performance: A Single Case Study. Int J Sports Physiol Perform. 2022
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