Recordman d’Europe du semi-marathon et du 10 km, le franco-suisse du Team Asics disputera le 3 avril prochain, à Paris, son premier marathon.
Julien Wanders, très attendu sur ce Marathon de Paris
Recordman d’Europe du semi-marathon et du 10 km, le franco-suisse très satisfait de son début de saison. Une longue préparation, entièrement tournée vers le Schneider Electric Marathon de Paris.
Le 3 avril prochain, ils seront des milliers de coureurs au départ du Schneider Electric Marathon de Paris, dans les rues de la plus belle ville du monde. Pas sûr que Julien Wanders s’attardera sur les beautés architecturales et historiques de la capitale.
A bientôt 27 ans, l’athlète franco-suisse du Team Asics disputera son premier marathon. Un moment attendu par tous les passionnés d’athlétisme impatients de découvrir la valeur de Julien Wanders sur la distance reine de la course sur route, après ses records d’Europe sur semi-marathon (59’13 », 2019) et du 10km (27 »13, 2020).
Handicapé par une inflammation aux ischios-jambiers la saison dernière, Julien, licencié à l’Entente Athlétique de l’Arve (Haute-Savoie), a montré en ce début de saison 2022, qu’il était revenu très compétitif. Le 27 février, à Naples, il a ainsi coupé la ligne d’arrivée du semi-marathon en 1h0’28’’, en pleine préparation. De quoi nourrir de belles ambitions pour le Schneider Electric Marathon de Paris.
Si le record d’Europe du Belge Bashir Abdi apparait difficilement atteignable pour le moment (2h3’36’’), le record de France de Benoit Zwierzchiewski, figé à 2h6’36’’ depuis le Marathon de Paris 2003, ou le record de Suisse détenu par Tadesse Abraham, en 2h6’40’’ ne semblent pas inaccessibles. Une façon d’entrer de la plus belle des manières dans la famille des marathoniens.
Julien Wanders : « Le marathon c’est mythique »
Depuis quand avez-vous en tête l’idée de vous lancer sur un marathon ?
Cela fait longtemps que j’en avais envie. Le marathon c’est mythique. C’est une distance olympique contrairement au semi par exemple. Il y a des athlètes comme Eliud Kipchoge (recordman du monde en 2h1’39’’) avec qui j’ai eu la chance de partager des entraînements qui sont exceptionnels et très inspirants.
Étant encore jeune, je me suis forcé à attendre et j’ai choisi de continuer sur des distances plus courtes et sur la piste. Mais avec pas mal de blessures et de maladies ces derniers mois, j’ai décidé de me lancer car j’avais besoin d’un nouvel objectif. Nous avions envisagé de courir le marathon de Valence en décembre mais c’était trop tôt.
Et vous serez donc au départ du Schneider Electric Marathon de Paris !
Oui. Le Marathon de Paris est une course que je regarde depuis longtemps à la télé. J’avais même imaginé par le passé le disputer comme lièvre sur les 30 premiers kilomètres pour me faire une petite expérience.
C’est un super marathon avec en plus ASICS comme partenaire. Cela va me permettre d’avoir mes lièvres et mes camarades d’entraînement.
Comment avez-vous fait évoluer votre entraînement pour passer sur le marathon ?
Nous avons évidemment augmenté le volume avec désormais des semaines comprises entre 200 et 220 km d’entraînement. Les séances spécifiques sont également plus longues.
Au retour des Jeux Olympiques de Tokyo (21e du 10 000m), j’ai coupé pour soigner mes ischios. J’ai repris en septembre en insistant sur le renforcement pour retrouver de la puissance sur la jambe qui me posait des problèmes.
Pour la première fois dans ma carrière, j’ai eu du temps pour bien me préparer sans une échéance à très court terme.
Vous avez effectué votre rentrée sur le semi-marathon de Naples (6e en 1h0’28’’). Comment cela s’est-il passé ?
Je suis vraiment très content. J’ai couru ce semi dans la foulée de mon entraînement sans préparation spécifique. J’espérais moins de 1h1’ car le parcours à Naples n’est vraiment pas tout plat. Je suis donc très satisfait, surtout au niveau des sensations.
Je continue à m’entraîner au Kenya. Je vais commencer à réduire le volume deux semaines avant la course tout en maintenant environ 150 km par semaine mais avec moins d’intensité pour arriver le plus frais possible le jour de la course.
Quel sera votre objectif, le 3 avril à Paris ?
Il est clair que je ne viens pas à Paris pour faire 2h15. Il y a des personnes qui craignent la distance. Ce n’est pas mon cas. Enfin je dis ça maintenant, peut-être qu’après la course j’aurai changé d’avis…
Il est encore un peu tôt pour définir un objectif précis. Les dernières séances à deux semaines de l’échéance permettront d’avoir plus d’informations. Je pense être assez prudent car je ne connais pas la distance et du coup je ne devrais pas partir dans le premier groupe qui sera probablement sur des bases de 2h04.
Pour le moment, disons que pour moi ça devrait se situer entre 2h06 et 2h10.
Découvrez la vidéo de son portrait ici : JULIEN WANDERS
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