Il ne faut pas limiter « Runstoppable » à une expression marketée, un hashtag banal. Derrière cette contraction « Running » et « Unstoppable », il y a beaucoup de sens à attribuer. Chacun aura le sien.
On va creuser un peu plus loin en essayant de voir qu’est ce qui nous pousse à aller plus loin, à être inarrêtable.
Courir est une quête. Laquelle ?
« Ce plaisir de l’effort et du dépassement » (Sylvaine Cussot)
Pour se dépasser, il faut donner, et on n’a rien sans effort. On n’a rien dans la facilité. Bien que quelques fois, ça paraît facile, vous êtes obligatoirement passés auparavant par de la difficulté, de la souffrance.
Est-ce que l’on aime souffrir ? Non. Mais on aime dépasser ce stade pour obtenir ce que l’on voulait. C’est ça qui est gratifiant : se défaire de la difficulté pour en triompher. La difficulté fait naître des succès !
« Ces jours sont rares… Rien ne pouvait m’arriver ! » (Justine Guérard)
Il y a des jours où tout se passe comme dans un rêve. On évoquait précédemment la difficulté. Mais quelques fois, vous dominez vos forces, vous êtes au-dessus en termes de performance. Ça devrait être difficile, ça ne l’est pas.
Vous êtes dans le « flow », une sorte de bulle où tout paraît si simple, qu’on pense après coup pouvoir faire mieux en étant dans l’effort consciemment.
Mais… Ne serait-on pas « runstoppable », dans un relâchement idéal qui permet de performer…?
« La liberté et la confiance en soi » (Mylène Bacon)
Se sentir libre, c’est être conscient de sa chance de pouvoir en jouir. Cela amène une grande respiration qui insuffle une envie de tout « dévorer ».
Connaître sa chance, jouir de l’instant présent, et prendre confiance en ses capacités : des atouts pour affronter les efforts et les difficultés avec courage.
Courir permet des s’exprimer, quelle que soit l’image que l’on renvoie aux autres. Courir permet de se prendre en main et de se dévoiler. Arriver à avoir confiance en soi par la pratique, quel bonheur.
« L’émerveillement, le partage, la bienveillance » (Anne-Lise Rousset)
S’émerveiller, c’est être conscient du monde qui nous entoure. Quand on partage cela, quand on partage l’effort, on nourrit son âme.
Les forces que l’on peut en tirer sont à la fois philosophiques, personnelles, mais nous sommes coureurs et cela peut nourrir nos foulées. Par la bienveillance, la paix, l’apaisement, pour courir plus léger, plus longtemps.
« Ce moment où tu es seule face à toi-même et tu décides si oui, ou non, tu continues d’avancer » (Manon Genêt)
La vie, c’est avancer, et donc courir, ne serait-il pas tout simplement vivre…? Pour continuer son histoire et forger son identité, les difficultés nous dressent des obstacles. On grandit en les affrontant. Ce sont des moments décisifs.
Dans la vie, comme dans le sport. Nous sommes seuls face à la souffrance : à nous d’affronter cela et de décider de continuer, d’être runstoppable !
« Repousser chaque jour un peu plus mes limites »
Nos limites, quelles sont-elles ? Y’a-t-il un point où nous savons que nous ne pouvons pas aller plus loin ? Impossible à dire. Repousser ses limites, c’est en fait aller chaque fois un peu plus loin que l’on ait été auparavant.
On est un peu le « pionnier » de soi-même. Chercher à découvrir nous pousse toujours vers l’avant… On est en quelque sorte toujours un peu dans l’inconnu. Le plaisir de la nouveauté pour continuer d’aller plus loin dans l’effort !
Et vous, quelle est votre définition, dans tout cela ?
Par Mathieu BERTOS
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