Globalement épargnée par les intempéries, la huitième édition du MAIF Ekiden de Paris a ravi l’ensemble des 5000 participants à cette fête collective de la course à pied, disputée dimanche matin aux pieds de la Tour Eiffel.
Les hommes du Pierrefitte Multi Athlon Villetaneuse et les femmes de la Team Lenglen ont décroché la palme chronométrique dans leur catégorie.
Qu’il faisait bon arpenter les quais de Seine ce dimanche matin à Paris. Des sourires, des encouragements à pleins poumons, des sprint échevelés dans la dernière ligne droite, et un bon paquet de runners heureux d’avoir couru, après un chrono ou juste pour le plaisir.
Si les touristes du monde entier ne sont pas encore tous revenus en raison de la crise sanitaire, les coureurs, eux, ont repris possession de l’endroit comme il se doit.
Après deux ans d’absence, le MAIF Ekiden de Paris a rassemblé plus de 5000 amoureux de la course à pied et encore plus d’émotions sur le pont d’Iena, théâtre du départ et de l’arrivée de l’évènement.
Dernier relayeur du Pierrefitte Multi Athlon, lauréat des classement scratch et masculin en 2h13’21’’, Youssef Mekdafou a d’ailleurs réservé ses premiers mots au micro du speaker pour le public, qu’il a tenu à remercier, avant de commenter sa performance.
« C’est la troisième fois qu’on vient à l’Ekiden de Paris, et c’est la première fois qu’on gagne. Malgré quelques blessures, on a des nouveaux tous les ans, et on inclut des coureurs qui ont commencé avec des chronos modestes, et qui ont ensuite progressé grâce à notre entraîneur Diony Jacqueray. Cela reflète bien la formation de notre club, et c’est une belle récompense. »
L’équipe de Seine-Saint-Denis a devancé les multiples tenants du titre d’Unirun, deuxièmes en 2h’15’36’’, et Amiens UC, qui a réalisé une superbe remontée dans l’ultime section du parcours pour prendre la troisième place en 2h16’54’’.
L’équipe de la Garde Républicaine a dominé le classement mixte, tout en s’offrant une épatante sixième place au scratch en 2h20’38’’. Chez les femmes, c’est la Team Lenglen qui a été classée à la première place, en 2h43’15’’, devant les Zoom Volt Runners, créditées de 2h46’32’’.
Ces dernières, pénalisées par une erreur de parcours, auraient probablement pu prétendre à la victoire sans cette péripétie survenue dans le dernier relais. La troisième place est revenue à Athlé 92, en 2h49’25’’. Le half-Ekiden, nouveauté proposée par l’organisation cette année, s’est offert à l’ASA Maisons-Alfort, en 1h08’59’’.
Yoko s’est fait plaisir, comme beaucoup d’autres
Au-delà de la performance, l’ensemble des 900 équipes engagées ont pu partager leur passion commune dans des conditions quasi idéales, à l’exception de deux petites, toutes petites gouttes.
De Yoann Kowal, premier à boucler le segment initial de 5 km sous les couleurs d’une équipe MAIF, aux derniers relayeurs de TotalEnergies qui ont pu passer la ligne ensemble, après un peu plus de 4h30’ d’effort, chacun y a trouvé son compte.
« C’était une très belle édition de l’Ekiden, qui montre que le plaisir de partager la course à pied, quelque soit son niveau, a surmonté la crise sanitaire, se réjouit André Giraud, président de la Fédération Française d’Athlétisme.
Le running est de retour au coeur de la capitale, et les milliers de runners, dont beaucoup ont porté brillamment les couleurs de leur entreprise, ayant répondu à l’appel ont encore prouvé que courir est une activité importante pour eux. C’est une grande fierté pour nous de leur offrir ce genre de rendez-vous, avec l’aide précieuse de tous nos bénévoles.«
Au milieu du défilé de maillots colorés qui a arpenté les rues du 7e arrondissement de Paris, les tuniques rouges de France TV Athlétisme avaient aligné trois collectifs de six coureurs, en lice à la fois pour le challenge médias et le challenge entreprises.
Finisseur de la première des trois équipes à rallier la ligne d’arrivée, Cyril Bertho-Launay savourait une reprise de la compétition « très plaisante, après deux ans sans rien. On n’avait pas de chrono de référence, on venait juste pour le plaisir. On s’est retrouvés pour se préparer au sein du club de France TV, deux fois par semaine. J’ai déjà hâte de reprendre les cross entreprises dans les semaines qui viennent. »
Membre d’une équipe qui avait opté pour un bandeau à plumes amérindiennes en guise de signe distinctif, Corentin Dabard faisait ses grands débuts de coureur ce dimanche matin, sous les couleurs de l’ESPCI, le laboratoire de physique-chimie au sein duquel il travaille à Paris.
« Je n’avais jamais fait de course auparavant, c’est trop bien ! Quand on est seul, on a tendance à se dire qu’on peut s’arrêter, que ça ne sera pas grave. Mais avec les copains qui ont couru avant et qui sont au bord du parcours pour vous encourager, c’est plus motivant. Les autres s’étaient mieux préparés que moi, car je dois dire que je me suis un peu reposé sur mes acquis. Mais j’ai bien envie de refaire ce genre d’expérience », savourait-il à la fin de son effort.
Quitte, cette fois, à s’y mettre un peu plus sérieusement en amont de l’évènement. Et pourquoi pas dès 2022, au même endroit ?
Retrouvez toutes les informations sur www.maif-ekiden-paris.fr
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