Le cross est une discipline tout à fait particulière, mais une des rares qui rassemble tous types de coureurs : les spécialistes, les routiers, les pistards, les traileurs…
Tout ce beau monde se retrouve pendant la saison hivernale, un peu plus creuse en ce qui concerne les autres types de compétitions. Spécialistes ou initiés du cross, quelques tuyaux pour bien appréhender ce type de course, qui peut faire un peu peur…
Pourquoi est-on réticent ?
Vous avez beau être un habitué tous les hivers, mais il y a toujours un petit peu de tension qui parcourt votre corps au moment de reprendre. Pourquoi ?
- Le départ : il y a moins de monde qu’au départ d’un 10 km par exemple, mais le fait qu’après la ligne droite le parcours se rétrécisse, ça incite à prendre un départ rapide pour se placer et éviter les bousculades.
- Le froid, la pluie, la boue : ce n’est pas ce qui met le plus en joie, mais c’est vrai que les intempéries peuvent transformer le terrain. Et là on est encore moins égaux que d’habitude sur un terrain lourd et glissant.
- La « bagarre » : du 1er au dernier, on se défend, même pour une place. Du coup, il faut être dans l’état d’esprit d’une course de mouvement, où chaque effort va coûter de l’énergie, jusqu’au sprint final pour solliciter un max son mental.
Respirez, ça va bien se passer
Ce qu’il faut se dire, c’est que si vous souffrez pour gagner des places ou revenir sur quelqu’un, dites-vous bien que l’autre aussi s’arrache et souffre pour la garder. La souffrance fait partie du jeu ! Pour vous, comme pour les autres.
Si vous êtes routiers, vous avez des atouts dans votre jeu : un rythme cardiaque capable de monter haut, de la foulée pour envoyer dès que ça « roule bien ». Si vous venez du trail, vous avez de la puissance et de la résistance.
Les pistards, vos accélérations et votre vitesse de pointe sont redoutables. Les crossmen, vous savez vous habituer aux changements de rythmes et de terrains.
Et ce n’est pas une question de niveau !
Pour réussir son cross
Un bon échauffement : ça paraît bête à dire… Mais en cross c’est essentiel ! Si vous voulez que ça se passe le mieux possible, il faut avoir trottiné, avoir échauffé ses groupes musculaires, fait des mouvements amples puis des accélérations courtes mais efficaces.
Ainsi, votre muscule ne sera pas surpris par l’effort demandé et ne va pas s’engorger au bout de la ligne droite et deux virages. Partez bien chauds, et ça va rouler !
Le départ : ne vous inquiétez pas, tout le monde part en sur régime, ça va vite se tasser après 1 km. Analysez le parcours à l’échauffement : si des virages serrés vont vite s’enchaîner, vous pouvez aussi partir vite pour vous placer, mais il faudra très vite se remettre sur une allure que vous pourrez tenir pendant la course.
Si vous êtes moins puissant dans la boue ou dans les virages, ne dépensez pas toute votre énergie : appuyez sur vos points forts, là où vous êtes le plus à l’aise (plat, descente…) Faites VOTRE course, ne subissez pas celle des autres.
Un beau finish pour finir sur une bonne note. C’est toujours gratifiant de se sentir accélérer ou dépasser quelqu’un. Gardez un brin de force et de mental pour les lâcher dans la ligne droite.
Et puis ne vous inquiétez pas : après le premier, ça ira de mieux en mieux. Quelques fois, même, on se surprend !
Par Mathieu BERTOS
Laisser un commentaire