Yalemzerf Yehualaw vient de battre le record du monde de semi-marathon !
Il faut désormais s’y habituer : les records du monde tombent un peu tous les mois … Mais c’est vrai que le record du monde féminin du semi-marathon a beaucoup progressé ces derniers temps.
Sur les 20 meilleurs chronos enregistrés sur la liste tous temps, la plus ancienne perf (exceptée une de 2015), date de 2017, et quasiment la moitié ces deux dernières années.
On ne peut nier que l’arrivée des paires de chaussures à plaque carbone et la période Covid ont en quelque sorte bouleversé les rapports à la performance. Là où il y a quelques années, décrocher un record du monde était un événement, c’est désormais chose récurrente.
Un record du monde du semi presque passé inaperçu
Si le quotidien l’Equipe n’en avait pas fait une brève dans sa rubrique athlétisme, et un bref article sur son quotidien, la performance est quasiment passée inaperçue. Et pourtant, Yalemzerf Yehualaw a bien battu le record du monde du semi-marathon féminin en 1h03’44 !
L’éthiopienne de 22 ans n’est pas tout à fait une inconnue : en 2019, elle est championne d’Afrique de semi-marathon, et en 2020, 3è des mondiaux sur la distance. Une épreuve qu’elle affectionne, car pour l’instant son meilleur 10 000 m est en 30’20″77 cet été sur piste à Hengelo, chrono qu’elle a multiplié 2 fois pour battre ce record du monde à Larne (Irlande du Nord).
A noté tout de même que son record a donc nettement progressé, passant de 1h06’01 en 2019, à 1h03’44 en 2021.
Ce chrono, bat l’ancien record de Ruth Chepngetich de 1h04’02. Le premier sous la barre des 1h04. Elle serait en tête du bilan français chez les hommes cette année (année il est vrai amputée de compétitions). Un chrono serait 47s en dessous des minimas World Athletics des derniers championnats du monde… !
Et les temps de passage sont évidemment incroyables : 30’22 au passage du 10 km, et 30’01 sur le dernier… Un chrono qui vous aurait offert la médaille d’or du 10 000 m aux JO de Londres. Elle a quasiment courue seule, la 2è signant un chrono de 1h09’45 (Jane Nyaboke, kenyane de 19 ans).
Chez les hommes, son compatriote éthiopien remporte la course en 1h00″30. Un bon chrono international, cependant avec moins de portée que celle de la recordwoman du monde.
Il semblait dire que les circonstances de course et le vent ne lui avait pas permis de faire mieux. Visiblement, ça n’a pas embêté Tehualaw. Les trois premiers hommes arrivent au sprint.
Attendons de voir les prochains chronos sur piste et sur route, nous pourrions ne plus être surpris !
Par Mathieu BERTOS
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