On applaudit les bénévoles au départ des courses, mais est-ce qu’on se rend vraiment compte du travail qu’ils effectuent ? De leur temps de présence…? En tout cas, c’est bien simple : pas de bénévoles, pas de courses.
La première chose qu’un organisateur doit caler, c’est : « est-ce que nous avons assez de monde pour pouvoir mettre en place ce qu’on veut faire ? ».
La suite, la paperasse, ça alourdit le truc, mais sans bénévoles, il n’y a rien. Et il est bon de rappeler ou de vraiment se rendre compte des contraintes qui pèsent sur eux, pour que les coureurs, du premier au dernier, puissent participer.
Réunions, implication et responsabilité
Faire partie d’une équipe de bénévoles, c’est tout d’abord s’informer sur la tenue de l’événement, son fonctionnement, et connaître son rôle.
C’est donc de nombreuses réunions, jusqu’à la veille de la course (voir le matin) !) auxquelles il faut assister. Et c’est déjà du temps de donné. Ensuite, accepter un rôle, c’est aussi prendre les responsabilités qui vont avec.
Si vous balisez le parcours, c’est sur vous que repose une bonne partie de la réussite de la course. Quand le balisage est négligé, ça fait mauvaise presse.
Quand vous êtes serre-file, vous devez accompagner le dernier dans ses difficultés physiques, mentales, faire preuve de patience, de compréhension, de soutien, et être joignable par l’équipe pour informer de la situation.
Il se peut même que vous puissiez indiquer au coureur que l’abandon est préférable. Quand vous gérez les ravitaillements, vous avez la responsabilité des quantités, du gaspillage, de la bonne disposition du secteur…
Bref, un vrai travail.
Des journées à rallonge
Quand un départ de trail est annoncé à 5h, il faut se dire que les bénévoles qui mettent en place la ligne d’arrivée sont levés aux alentours de 3h.
Et puis vous avez ceux qui se trouvent sur les ravitaillements et sur les secteurs avec croisements qui se doivent bien sûr d’y être avant vous. Ceux-là, ils passent la journée dehors avant le premier, et après les derniers coureurs, quelle que soit la météo.
Pendant ce temps, le podium, les barrières, les stands de ravitaillement, tout se met en place. Sur la ligne d’arrivée, ils sont à l’aide du chronométreur pour biper les coureurs, leur remettre une médaille.
Jusqu’au dernier coureur qui, bien souvent, est en difficulté, ou prend un peu son temps. Les barrières sont souvent très larges, puisque dans la dernière heure d’attente, il passe maximum 10 coureurs, qui arrivent les uns après les autres.
Mais tout le monde doit rester pour eux. Le sujet est délicat car l’organisation veut accueillir tout le monde, et en même temps, on tire sur la corde concernant la fatigue des bénévoles.
Il faut être courageux pour être présent, actif, malgré les coups de fatigue ! Pour seulement quelques coureurs, sur plusieurs centaines, qui arrivent 1h, 2h ou plus après les autres.
Ce n’est pas terminé après la course…!
Eh oui, il faut encore ranger toutes les installations, aller débaliser, rendre la place du village propre et accessible, ranger la salle…
Et puis il faudra se réunir à nouveau pour faire le bilan et se projeter rapidement sur la prochaine édition.
Il faut être courageux, pour être bénévole ! Il faut surtout penser à tout le travail qu’ils font, car s’ils ne reviennent pas, tout s’arrête.
Un grand BRAVO et un grand MERCI à eux.
Par Mathieu BERTOS / Photo : Christophe Dauphin
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